Crise au Venezuela – Un député accuse la douane de l'avoir battu et de lui avoir confisqué son passeport

Le député vénézuélien de l’opposition Jorge Millán a affirmé samedi avoir été frappé à son retour des Etats-Unis par des douaniers et des militaires qui voulaient lui confisquer son passeport, à l’aéroport de Caracas. “A la douane, on m’a demandé mon passeport, j’ai répondu qu’il était ‘intransmissible’. (…) Puis arrive un major de l’armée, qui m’insulte et me force à remettre le passeport. Des agents m’ont battu jusqu’à me le dérober”, a raconté l’élu du parti Justice d’abord (Primero Justicia) dans une conférence de presse. Le député assure que son téléphone portable lui a également été dérobé, et qu’il a été endommagé afin qu’il ne dénonce pas l’incident, survenu à l’aéroport Maiquetia de Caracas.
Le député rentrait des Etats-Unis, où il avait participé à une réunion de l’Internationale Socialiste, afin de préparer la consultation symbolique que lance l’opposition vénézuélienne ce dimanche contre le président Maduro et son projet de réforme de la constitution. “Ils essayent de faire taire les députés. Nous allons continuer à nous battre pour que le Venezuela soit un pays libre. Ils veulent éviter que nous portions le message de l’unité démocratique dans le monde. Mais à force de nous battre, ils ne récolteront que plus d’indignation”, a ajouté Jorge Millán.
Mercredi dernier, la procureure générale Luisa Ortega, magistrate dissidente et anciennement chaviste, déjà interdite de sortie du territoire, avait dénoncé la révocation du passeport d’un de ses collaborateurs devant la représenter à une conférence en Argentine.
Plusieurs membres de l’opposition, dont l’ancien candidat à la présidence Henrique Capriles, ont dénoncé ces derniers mois l’annulation de leurs passeports.

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16 juillet 2017 - 04h55