Gouvernance publique à Bruxelles – Un texte sera déposé la semaine prochaine, mais le climat de travail s'est détérioré

Le parlement bruxellois aura à prendre en considération jeudi prochain une proposition de texte visant à serrer considérablement les boulons en matière de rémunération des mandats publics à Bruxelles par l’adoption d’une série de mesures débattues à la rentrée, a-t-on appris vendredi.
Le groupe de travail parlementaire présidé par le président du parlement, Charles Picqué (PS), avait souhaité pouvoir communiquer à cette occasion une série d’avancées sur lesquelles il y avait accord entre une majorité de groupes, mais le climat de travail s’est nettement détérioré au cours des derniers jours. Le texte qui sera déposé aura moins de signatures que prévu.
Dans l’entourage de M. Picqué, on indique que le groupe de travail a avancé de manière constructive sur un texte rencontrant un large consensus. La volonté du président de l’assemblée bruxelloise est de faire prendre en considération ce projet de texte lors de la dernière séance plénière avant les vacances, fixée au 20 juillet.
Mais alors que la volonté était, jusqu’il y a quelques jours de communiquer ensemble les avancées engrangées, il est apparu vendredi que cette intention ne se concrétisera pas avant les vacances.
Le chef du groupe MR, Vincent De Wolf, a demandé un peu de temps supplémentaire pour faire analyser la solidité juridique d’une mesure formalisée quelques heures auparavant dans un texte: l’obligation pour les bourgmestres et échevins de publier sur un site de la commune la liste de leurs mandats publics et privés et les rémunérations qui y sont associées. Du côté du PS, de DeFI, d’Ecolo, de Groen, on suspecte le MR, de vouloir ainsi gagner du temps pour valoriser une série de mesures qu’il défendra avec le cdH.
M. De Wolf conteste cette lecture. Il a reproché de son côté au PS de vouloir “se draper dans une virginité de chevalier blanc”, d’avoir ainsi déposé via le ministre-président Rudi Vervoort une note au gouvernement sur des mesures en matière de gouvernance qui auraient dû passer par le groupe de travail et d’avoir voulu s’attirer en douce via M. Picqué, les mérites de certaines avancées initiées par d’autres, dont le MR, alors que tous s’étaient engagés au silence total jusqu’à un accord sur tout.

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14 juillet 2017 - 19h30