"Suprématie", une Planète des Singes époustouflante de réalisme

En voyant César assis sur son cheval, haranguant ses légions avant la bataille, vous pourriez avoir l’impression de regarder un film sur une guerre romaine. Sauf que César est… un chimpanzé. “La Planète des Singes – Suprématie”, le dernier volet de la trilogie de science-fiction inspirée du célèbre roman de Pierre Boulle (1963), sort en salles vendredi aux Etats-Unis et le 2 août en France, avec des effets spéciaux à couper le souffle.

Les primates digitalisés sont l’oeuvre du studio néo-zélandais Weta Digital, fondé par le réalisateur Peter Jackson, dont le travail dans la trilogie “Le Seigneur des Anneaux” a marqué une évolution majeure dans le monde des effets spéciaux.

Filmé au Canada dans les paysages sombres et enneigés de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, le réalisateur américain de “Suprématie” Matt Reeves a lâché des singes à l’évolution fulgurante dans un monde divisé, bouillonnant de rage.

Un groupe de soldats dirigé par un colonel incarné par Woody Harrelson –qui n’est pas sans rappeler le colonel Kurtz d'”Apocalypse Now” (1979)– lance une attaque décisive pour détruire les singes une fois pour toutes.

Le film est porté par Andy Serkis dans le rôle qu’il retrouve du majestueux César, pour lequel il s’est attiré encore plus de louanges que pour ses autres personnages numériques, comme Gollum dans “Le Seigneur des Anneaux” et King Kong (2005).

“Dans ce film, César est physiquement beaucoup plus droit et il utilise beaucoup plus ses mains. Il ressemble davantage à un être humain dans la peau d’un singe”, explique l’acteur britannique dans la documentation du film.

Comme dans les films précédents de la série, Andy Serkis portait une combinaison grise et un dispositif de reconnaissance faciale capturant les moindres nuances des mouvements, gestes et émotions de César.

L’acteur de 53 ans, dont beaucoup estiment qu’il méritait un Oscar pour son travail de pionnier, a toujours soutenu qu’il n’y avait pas de différence entre jouer un rôle vêtu d’une combinaison de “motion capture” ou en costumes et maquillage.

L’équipe de tournage comptait 50 personnes chargées des effets spéciaux, une unité de caméra avec 10 personnes et une armée de photographes qui ont numérisé en 3D chaque centimètre des plateaux et lieux de tournage.

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11 juillet 2017 - 12h50