L'Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire ne se présentera pas au parlement néerlandais

L’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN), en charge du contrôle des installations nucléaires en Belgique, ne se présentera pas à la deuxième chambre du parlement des Pays-Bas pour s’expliquer au sujet de la sécurité dans les centrales de Tihange et de Doel. L’information diffusée par plusieurs médias néerlandais a été confirmée lundi soir par l’AFCN.
Le ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA) en a informé son homologue des Pays-Bas, Melanie Schultz, s’en référant notamment au principe de souveraineté nationale.
Le porte-parole du ministre a souligné lundi soir que le refus de laisser l’AFCN témoigner devant le parlement néerlandais ne signifiait pas que la Belgique refusait de jouer la carte de la transparence. “Il n’est pas possible qu’un ministre ou le gardien du nucléaire belge doive se rendre au parlement des Pays-Bas pour s’expliquer. L’inverse ne se produirait pas non plus. Mais cela ne veut pas dire que nous faisons les efforts de communiquer de manière transparence par tous les moyens”, a-t-il commenté, faisant référence à la collaboration entre l’AFCN et son pendant néerlandais. Selon lui, “cette collaboration s’est d’ailleurs intensifiée récemment à propos de la centrale de Doel”.
De son côté, Melanie Schultz a confirmé que l’AFCN partagerait ses informations avec l’opérateur néerlandais de contrôle du nucléaire et que le directeur de l’agence avait récemment donné des explications au parlement du Benelux.
La deuxième chambre des Pays-Bas avait plaidé en mai dernier pour la fermeture de la centrale de Tihange. Il y a deux semaines, cinquante mille personnes avaient manifesté en constituant une chaîne humaine entre Aix-la-Chapelle, Maastricht et Liège en faveur de la fermeture des unités de Tihange 2 et de Doel 3.

Partager l'article

10 juillet 2017 - 21h20