Commission d'enquête Kazakhgate – "Jamais été sensibilisé pour intervenir vis-à-vis de Chodiev ou la transaction"

“Je n’ai jamais été sensibilisé pour intervenir dans le dossier Chodiev ou la transaction pénale”, a indiqué lundi l’ancien ministre des Affaires étrangères Steven Vanackere devant la commission d’enquête parlementaire Kazakhgate. Dans un courriel qu’a mis au jour la justice française, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy Jean-François Etienne des Rosaies se félicitait en juin 2011 du vote en Belgique d’une loi de transaction pénale élargie permettant au trio de milliardaires Chodiev et consorts d’être sortis d’affaire sur le plan judiciaire. M. des Rosaies se félicitait notamment du rôle joué à cet égard par l’ancien président du Sénat Armand De Decker qui avait, selon lui, “sensibilisé” trois ministres, Stefaan De Clerck à la Justice, Didier Reynders aux Finances, et Steven Vanackere aux Affaires étrangères.

M. Vanackere ne s’explique pas la teneur de ce courriel. “Cela ne correspond pas à la réalité, celui qui prétend le contraire interprète mal ou affirme sciemment quelque chose qui ne correspond pas à la réalité”.

L’ancien ministre CD&V a assuré que ni lui ni son cabinet n’ont jamais eu de contact concernant M. Chodiev ou la loi de transaction pénale élargie. Le dossier de M. Chodiev n’a ainsi pas été évoqué lors d’une visite au Kazakhstan où il s’est entretenu avec le président Nazarbaïev en octobre 2010. La loi de transaction ne s’est elle pas invitée au comité ministériel restreint. “Si quelqu’un était intervenu, je l’aurais rembarré fermement et cela se serait su. J’aurai considéré cela comme inapproprié, eu égard à la séparation des pouvoirs”, a assuré M. Vanackere, disant avoir déjà réagi de la sorte dans d’autres dossiers.

M. Vanackere a indiqué n’avoir jamais eu de contacts avec les avocats Armand De Decker, Catherine Degoul ou Jean-François Etienne des Rosaies régulièrement cités dans le Kazakhgate.

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10 juillet 2017 - 17h20