Maroc: la libéralisation progressive du dirham retardée

Le démarrage du processus de libéralisation du dirham marocain, prévu pour début juillet, a été reporté, a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, cité par l’agence officielle MAP. Le passage progressif à un système de change flexible “demeure toujours valable”, a souligné le ministre, affirmant que “le début de mise en oeuvre de cette réforme sera annoncé en temps opportun, compte tenu de la nature de telles décisions”.
M. El Khalfi a justifié ce retard par “la nécessité de procéder à des études supplémentaires”, toujours selon la MAP.
La libéralisation du dirham devait initialement démarrer “progressivement” à partir du deuxième semestre 2017, soit le 1er juillet.
Fin juin, la banque centrale et le ministère de l’Economie ont reporté sine die une conférence de presse destinée à présenter officiellement les contours du nouveau régime de changes, suscitant des interrogations dans la presse locale sur son possible “abandon”.
Quelques jours plus tôt, cette même presse faisait état d’une “effervescence” dans les salles de marché, de “spéculations” contre le dirham, “d’inquiétudes” sur une dévaluation, et enfin d’une prise en main par le gouvernement de ce dossier géré jusqu’alors par Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc.
Son gouverneur Abdellatif Jouahri, une figure de l’économie marocaine, avait assuré le 20 juin qu'”il n’y aura pas de dévaluation” après le démarrage de ce régime flottant qui vient remplacer le régime des changes fixe aujourd’hui en vigueur au royaume.
Le taux de change du dirham est actuellement fixé par les autorités monétaires marocaines sur la base d’un panier représentatif de l’euro et du dollar, à raison respectivement de 60% et 40%. La valeur de la monnaie dépendra dans le futur régime de la confrontation entre l’offre et la demande.

Partager l'article

06 juillet 2017 - 22h05