Brexit – Le patronat britannique demande aux négociateurs de s'entendre sur un accord de transition

La principale organisation patronale britannique a demandé jeudi aux négociateurs du Brexit de s’entendre sur un accord de transition avant mars 2019, afin de maintenir le Royaume-Uni au sein du marché unique et de l’union douanière jusqu’à un accord final.
“Plutôt qu’une falaise à pic, le Royaume-Uni a besoin d’un pont pour se diriger vers son nouvel accord avec l’Union européenne. Même avec la meilleure volonté du monde des deux côtés, il est impossible d’imaginer que ses détails pourront être fixés d’ici à la fin mars 2019”, a expliqué la directrice générale de la CBI, Carolyn Fairbairn, dans un discours à la London School of Economics.
Londres et Bruxelles viennent d’entamer leurs négociations sur le Brexit, en vue d’une sortie du Royaume-Uni prévue pour fin mars 2019.
“Nous proposons que le Royaume-Uni cherche à rester dans le marché unique et dans l’union douanière jusqu’à ce qu’un accord final soit instauré”, a expliqué Mme Fairbairn, dont l’organisation représente quelque 190.000 entreprises de toutes tailles et secteurs.
D’après elle, cela éviterait d’avoir à réaliser deux transitions coûteuses, difficiles et incertaines – l’une du stade actuel vers un point intermédiaire et l’autre vers l’accord final.
“Il ne s’agit pas de reporter le Brexit mais de demander une période de transition, aussi courte que nécessaire mais suffisamment longue pour permettre d’aboutir à un accord”, a-t-elle ajouté dans une interview à l’AFP.
Les partisans d’un Brexit dur, derrière la Première ministre Theresa May, assurent pour leur part que le Royaume-Uni ferait mieux de quitter la table des négociations sans accord à défaut d’un mauvais accord, une perspective que le patronat cherche à éviter à tout prix.
“Ce n’est pas une question de Brexit doux ou dur, c’est une question de bon sens”, a insisté Mme Fairbairn.

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06 juillet 2017 - 20h20