Reconstitution des faits dans l'affaire du corps retrouvé dans une valise à Viesville

En mai dernier, le corps d’Albert Baise (74 ans) était repêché dans le canal à Viesville (Pont-à-Celles), enfermé dans une valise. Grâce à la spécificité de celle-ci, les enquêteurs ont pu remonter jusqu’à l’acheteur, Marcel P. (Pillot) qui a été placé sous mandat d’arrêt pour assassinat. Les enquêteurs ont procédé jeudi à la reconstitution des faits. Le 17 mai, un batelier repérait une valise flottant sur le canal Charleroi-Bruxelles à Viesville. A l’intérieur, se trouvait le corps d’Albert Baise, un septuagénaire carolo qui a pu être identifié grâce à son stimulateur cardiaque.
Les enquêteurs de la police judiciaire fédérale de Charleroi se sont également penchés sur le type de valise ayant contenu le corps. Ce modèle n’était en effet vendu que dans deux magasins en Belgique: à Anvers et à Charleroi. Et dans le commerce carolo, deux exemplaires seulement avaient été vendus, le dernier achat datant du 26 avril, date à laquelle le stimulateur cardiaque de la victime s’est arrêté.
Grâce aux images de vidéosurveillance, les enquêteurs ont pu identifier Marcel P. (62 ans), une connaissance de la victime qui a justement effectué des retraits d’argent avec sa carte bancaire. Le suspect, placé sous mandat d’arrêt pour assassinat, affirme avoir trouvé le corps sans vie de son ami et avoir profité de l’occasion pour s’emparer de sa carte afin de récupérer l’argent que la victime lui devait.
Ce jeudi, les enquêteurs ont procédé à la reconstitution des faits avec une valise lestée au poids de la victime, afin de vérifier que le suspect pouvait l’avoir déplacée seul. L’intéressé s’est exécuté, déplaçant ladite valise dans les escaliers de l’immeuble de Charleroi pour la placer dans la voiture et la jeter ensuite dans le canal à Viesville.
Pour l’heure, le rapport d’expertise sur les causes exactes du décès n’est pas encore rentré. Une analyse préliminaire fait toutefois état de coups portés au crâne. Le stimulateur cardiaque, lui, a connu un pic à 225 pulsations l’après-midi du 26 avril, date du décès présumé. Or, l’achat de la valise aurait été réalisé avant, ce qui fonderait la préméditation. Marcel P., lui, explique qu’il l’avait acquise pour partir en vacances en Espagne deux semaines plus tard. Or, après s’être débarrassé du corps, il n’en a pas racheté d’autre.
Mercredi, la chambre du conseil de Charleroi a confirmé son mandat d’arrêt.

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06 juillet 2017 - 16h00