Crise politique francophone – Les nouvelles allocations familiales sans doute pas prêtes pour 2019

Le ministre-président wallon Paul Magnette (PS) a estimé jeudi, au sortir d’une réunion de gouvernement marquée par le blocage du cdH sur un tiers des points à l’ordre du jour, que la réforme des allocations familiales portée par le vice-président cdH Maxime Prévot ne serait sans doute pas prête pour 2019, mais a souligné que la continuité des paiements restait garantie. M. Prévot avait fait part la semaine dernière de sa volonté de voir un paquet de textes sur cette réforme adopté avant le 20 juillet au gouvernement wallon et ce, quelle que soit la coalition qui sera alors en place.
La Flandre, qui avait demandé et obtenu la défédéralisation des allocations familiales lors des négociations de la 6e réforme de l’État, avait été la première à annoncer le 1er janvier 2019 comme date d’entrée en vigueur de la réforme. La Wallonie avait suivi, se réservant toutefois une possibilité de prolonger la période transitoire au-delà de cette date, vu la complexité de mise en œuvre. Bruxelles n’a quant à elle pas encore trouvé d’accord.
Désormais, la perspective d’une adoption de la réforme au gouvernement wallon avant le 20 juillet s’éloigne, a confié M. Magnette, interrogé sur ce point par Belga. Le chef de l’exécutif wallon reconnaît la valeur de l’accord PS-cdH, mais il n’a toujours pas reçu les textes. Des avis seront nécessaires (Inspection des Finances, notamment), fait-il valoir. “Nous avons déjà averti le Comité de concertation que, tout comme la Région bruxelloise, nous ne serons probablement pas dans les temps pour une mise en œuvre au 1er janvier 2019”. Le ministre-président rappelle que, quoi qu’il en soit, le paiement des allocations est garanti par la prolongation temporaire du modèle actuel.

Partager l'article

06 juillet 2017 - 12h20