Le PDG de Dassault dénonce le penchant de certains Européens à "acheter américain"

Le PDG du groupe français Dassault Aviation, Eric Trappier, a dénoncé samedi le penchant d’une majorité de pays européens à acheter du matériel militaire américain alors que l’Europe “commence à parler de sécurité et à se prendre en charge”. Il a également plaidé pour que la Belgique se dote plutôt de l’avion de combat français Rafale. “Je redoute d’une façon générale une volonté d’acheter américain. Nous avons subi le contrat du siècle en 1979 (l’achat de quelque 350 F-16 par la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et la Norvège, qui arrivent en fin de vie, ndlr). Pour les avions de combat, les pays européens, dans leur grande majorité, achètent exclusivement américains. C’est sûrement lié à la relation à l’Otan. Mais il n’est pas incompatible d’être dans l’Otan et d’utiliser des avions non américains, comme le prouve le Rafale”, a-t-il affirmé dans une interview publiée par le journal L’Echo.
Le gouvernement a lancé en mars l’appel d’offres pour l’achat de 34 nouveaux avions de combat destinés à remplacer les 54 chasseurs-bombardiers F-16 vieillissants, pour un montant de 3,5 milliards d’euros. Quatre candidats restent en lice: le F-35 Lightning II du groupe américain Lockheed Martin, le Rafale F3R de Dassault, le Saab JAS-39 E Gripen suédois et à l’Eurofighter Typhoon d’un consortium européen, après le retrait-surprise du géant américain Boeing, qui proposait son F/A-18 E/F Super Hornet.

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17 juin 2017 - 09h35