Le Japon, adepte des séances de gym au travail

Mine sérieuse, attitude appliquée dans leurs costumes, ils s’étirent, balancent les bras à l’unisson, au rythme d’une musique douce. Se livrer à des exercices pour rester en forme et motivés au travail: la pratique n’est pas rare au Japon. La société d’informatique Adoc International, située dans la banlieue de Tokyo, a commencé d’appliquer il y a trois ans ce rituel du “rajio taiso”, littéralement gymnastique radiophonique, des exercices initialement réalisés à l’écoute d’un programme mêlant mélodie au piano et instructions, diffusé sur les radios nationales à partir de la fin des années 1920.

Pour démarrer la matinée ou l’après-midi d’un bon pied, les salariés suspendent donc leurs tâches plusieurs fois par semaine pour un bref intermède sportif.

“Le fait de faire cet exercice le matin en arrivant au boulot ou juste après la pause du midi, autrement dit à un moment où l’on n’a pas encore la tête complètement au travail, permet de se préparer, de se dire allez, au boulot!”, explique Clifton Lay, employé du département des ressources humaines.

Aujourd’hui, à partir de sondages et autres données, une association de promotion du “rajio taiso” estime à 26-28 millions le nombre de Japonais qui s’y adonnent au quotidien.

Le constructeur d’automobiles Toyota s’y adonne également, tandis que les employés de Sony, de l’ouvrier du bas de l’échelle aux plus hauts dirigeants, sont conviés à une séance de stretching collectif à 15H00, non obligatoire toutefois.

Outil destiné à renforcer le dévouement pour l’entreprise, valeur incontournable au Japon, ces séances collectives de gym sont aussi de plus en plus un moyen de s’assurer de la longévité au travail des employés.

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15 juin 2017 - 09h30