L'Israélien David Grossman lauréat du prestigieux Man Booker International Prize

L’auteur israélien David Grossman a remporté mercredi à Londres le Man Booker International Prize, prestigieux prix littéraire britannique, pour “Un cheval entre dans un bar”, un douloureux portrait de la société israélienne. Le Man Booker International Prize, qui récompense un ouvrage étranger traduit en anglais et publié au Royaume-Uni, est un des prix littéraires les plus prestigieux au monde. C’est la première fois qu’un auteur israélien le remporte. Le Belge Stefan Hertmans faisait partie d’une première sélection des potentiels lauréats, pour son ouvrage “Oorlog en Terpentijn”, traduit en “War and Turpentine” pour les lecteurs anglophones. C’était la première fois qu’un auteur belge était retenu. Il n’avait cependant pas été repris, ensuite, dans la “shortlist”.
Le roman récompensé a été traduit en anglais sous le titre “A Horse Walks Into a Bar” par la Britannique Jessica Cohen dont “l’extraordinaire” traduction a été “saluée par le jury”, a précisé le président du jury Nick Barley.
“David Grossman a tenté un ambitieux acte de haute voltige avec ce roman et il a réussi de façon spectaculaire”, a ajouté Nick Barley. “Nous avons été époustouflés par la volonté de M. Grossman de prendre des risques aussi bien émotionnels que stylistiques: chaque phrase compte, chaque mot est important dans cet exemple suprême du métier d’écrivain”. “Un cheval entre dans un bar”, le début d’une blague dont le lecteur ne connaîtra jamais la chute, est le premier roman de l’écrivain israélien depuis le décès de son fils, Uri, mort en 2006 au Liban pendant son service militaire.
Le roman a été préféré à cinq autres oeuvres: “Boussole” du Français Mathias Enard, “Mirror, Shoulder, Signal” de la danoise Dorthe Nors (non traduit en français), “Judas” de l’Israélien Amos Oz, “Fever Dream” de l’Argentine Samanta Schweblin (non traduit en français) et “Les Invisibles” du Norvégien Roy Jacobsen.

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15 juin 2017 - 02h35