Visite de la princesse Astrid à la frontière avec la Corée du nord

La princesse Astrid et la délégation ministérielle qui emmènent cette semaine une mission économique en Corée du sud ont visité mercredi, dans une ambiance relativement détendue, le plus connu des sites de la zone démilitarisée qui sépare les deux Corées, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Séoul. Cette “zone commune de sécurité” créée en 1953 lors de l’armistice de la guerre de Corée, et placée sous contrôle de l’ONU, est le théâtre de visites touristiques et officielles régulières, malgré des mesures sécuritaires drastiques.

La princesse, entourée des ministres des gouvernements fédéral et régionaux, a posé devant les journalistes à quelques pas des soldats nord-coréens placés de l’autre côté de la frontière, marquée par une bande de béton coupant d’anciens baraquements.

Ces soldats étaient descendus en urgence de leurs quartiers quelques minutes plus tôt, selon une chorégraphie bien connue, après avoir vu les militaires onusiens mener des préparatifs d’accueil.

Dans une ambiance détendue, la princesse a pris l’une ou l’autre photo, encadrée par les ministres, sous les objectifs de la presse. De l’autre côté de la frontière, un soldat nord-coréen mitraillait la délégation de photos.

Aux côtés de la princesse figuraient le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, les ministres régionaux de l’Économie Jean-Claude Marcourt (Wallonie) et Philippe Muyters (Flandre), ainsi que le secrétaire d’État fédéral au Commerce extérieur Pieter De Crem. La secrétaire d’État bruxelloise Cécile Jodogne était quant à elle retenue pas d’autres obligations.

Conduite à quelques dizaines de mètres de là sur un promontoire au pied duquel s’étendent les collines de Corée du nord, le village nord-coréen en carton pâte de Kijong-Dong et le “pont de Non-retour”, la princesse a reçu plusieurs explications sur l’histoire du site de la part des militaires onusiens.

L’un d’eux lui a notamment spécifié que la musique envoyée par hauts-parleurs depuis le Nord était de la musique traditionnelle coréenne, propagande du régime du dictateur Kim Jong-un. “Ce n’est donc pas du Psy? “, a lancé la princesse avec malice, évoquant le chanteur sud-coréen mondialement connu pour son titre “Gangnam Style”.

L’atmosphère relativement détendue de cette visite cadrait avec la volonté de la Belgique de soutenir certains signaux envoyés par le nouveau président sud-coréen Moon Jae-In en faveur d’un renouvellement du dialogue avec le Nord.

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14 juin 2017 - 07h20