Commission d'enquête Kazakhgate – Pour les diamantaires, il n'y avait pas un besoin "urgent" de la loi transaction en 2011

Il n’y avait pas un besoin “urgent”, pour le secteur, de voter la loi relative à la transaction pénale élargie en 2011, a indiqué mercredi devant la commission d’enquête parlementaire Ari Epstein, administrateur-délégué de l’Antwerp World Diamond Center (AWDC). Après avoir essuyé un refus du monde judiciaire et politique d’évoluer vers un cadre permettant d’assurer la continuité des activités en difficulté, la transaction pénale était toutefois une priorité d’ailleurs contenue dans un mémorandum de l’AWDC.
Différentes affaires retentissantes étaient pendantes à l’époque devant les tribunaux: Omega Diamonds, HSBC, Monstrey. Mais selon les représentants du secteur, qui n’ont pas évoqué mercredi de dossiers particuliers, il n’y avait pas d’urgence à obtenir un cadre pour la transaction pénale.
Les avocats du secteur Raf Verstraeten et Axel Haelterman ont confirmé mercredi qu’ils avaient mené un lobbying intense en faveur du secteur, jusque fin 2011, y compris en faveur de la transaction pénale élargie. Ils ont eu des contacts réguliers avec le secteur, avec des clients particuliers mais aussi avec le monde politique, singulièrement des députés CD&V et N-VA, parties prenantes dans un club du diamant.
L’AWDC a fini par se montrer transparente dans la transmission de courriels et de factures à la commission d’enquête. Son président Dirk Van der Maelen (sp.a) s’est toutefois montré étonné de ne pas retrouver de factures avec les avocats pour la période qui, de la fin 2010 au début 2011, intéresse le plus la commission. “J’ai un alibi, s’il n’y a pas de factures c’est qu’il n’y avait pas d’activités”, a répondu M. Epstein.

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07 juin 2017 - 21h30