Gugging, pépinière d'art brut, rend hommage à Dubuffet

Plusieurs stars de l'”art brut” y ont éclos: le centre artistique de Gugging en Autriche, où travaillent depuis un demi-siècle des artistes souffrant de troubles mentaux, rend hommage à Jean Dubuffet, l’inventeur de ce concept qui révolutionna le monde de l’art. En 1949, le plasticien français fait scandale en exposant à Paris une collection d’oeuvres auxquelles personne jusque-là n’avait osé donner ce statut. De l’art spontané, vierge de toute référence et de tout académisme, “brut” en un mot.

Parmi elles, des peintures s’imposent immédiatement comme des chefs-d’oeuvres: elles sont de la main d’Adolf Wölfli et d’Aloïse Corbaz, deux pensionnaires d’établissements psychiatriques suisses.

“Jusque-là, les productions de ce type étaient au mieux considérées comme des curiosités, certainement pas comme des oeuvres d’art”, rappelle Johann Feilacher, directeur du Centre d’art brut de Gugging, près de Vienne.

L’institution, qui présente jusqu’au 2 juillet l’exposition originelle de Dubuffet, sur prêt de la Collection de l’art brut de Lausanne (Suisse), a depuis des décennies pris l’artiste au mot, devenant une véritable pépinière du genre.

Installé à la périphérie de la capitale autrichienne, dans un cadre verdoyant, le centre de Gugging offre un cadre de vie et de travail à une demi-douzaine d’artistes, dont les oeuvres se vendent dans le monde entier. Il comprend également un musée et une galerie.

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07 juin 2017 - 10h00