Une augmentation de la température de 0,3 degré "dans le pire des scénarios"

Le retrait américain de l’accord de Paris pourrait, “dans le pire des scénarios”, se traduire par une augmentation supplémentaire de 0,3 degré de la température du globe au cours du 21ème siècle, a estimé vendredi l’ONU. “Nous n’avons pas élaboré de nouveaux modèles dans la nuit, mais nous avons des indications selon lesquelles, dans le pire des scénarios, cela pourrait être de l’ordre de 0,3 degré Celsius”, a déclaré le chef du département de l’environnement et de la recherche atmosphérique à l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Deon Terblanche, aux journalistes à Genève.

M. Terblanche faisait référence à la hausse de la température de la planète par rapport à la moyenne de l’ère pré-industrielle, tout en soulignant qu’il était encore difficile d’évaluer l’impact probable de la décision controversée du président américain Donald Trump.

“C’est le pire scénario et probablement pas ce qui va arriver”, a-t-il ajouté. Compte tenu du fait que plusieurs villes et Etats américains ont annoncé qu’ils continueraient de soutenir l’accord de Paris, il est improbable que l’ensemble des Etats-Unis n’applique aucune mesure de lutte contre le réchauffement climatique.

Il faudra plusieurs années avant que le monde “comprenne vraiment les implications” du retrait américain, a estimé M. Terblanche.

L’accord de Paris sur le climat fixe un objectif global de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale “bien en deçà 2°C” par rapport à l’ère pré-industrielle et si possible à 1,5°C, un seuil déjà synonyme de profonds changements selon les climatologues.

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02 juin 2017 - 15h50