Poutine appelle à coopérer et se défaire des "menaces imaginaires de la Russie"

Le président russe Vladimir Poutine a appelé à se défaire “des menaces imaginaires provenant de la Russie”, interrogé sur la méfiance des Occidentaux envers la Russie lors d’une interview accordée au quotidien français Le Figaro, à l’occasion de sa première rencontre bilatérale avec son homologue français, Emmanuel Macron. M. Poutine a estimé que “la seule perspective est la coopération dans tous les domaines, y compris pour la sécurité”, dénonçant le problème “numéro un” que constitue le terrorisme. “Il faut avant tout se poser la question de ce que nous voulons. Nous cherchons tous la sécurité, le calme et la coopération. Il ne faut pas inventer des menaces imaginaires provenant de la Russie, des guerres hybrides ou autres spectres de ce genre. Vous (Occidentaux) vous effrayez vous-mêmes et c’est en se basant sur ces données imaginaires vous cherchez à baser vos politiques”, a déclaré M. Poutine aux journalistes français lors de son interview dont une première partie a été publiée mardi sur le site du quotidien Le Figaro.

Le chef d’Etat russe a appelé à la coopération sur le plan du terrorisme dans la lignée de ses déclarations à la presse lors de sa prise de parole aux côtés d’Emmanuel Macron à Versailles lundi: “la seule perspectives c’est la coopération dans tous les domaines, y compris pour la sécurité. Quel est le problème numéro un pour la sécurité aujourd’hui? C’est le terrorisme. En Europe ça pète, à Paris ça pète, en Belgique ça pète. La guerre se passe au Moyen-Orient. Voilà de quoi il faut se préoccuper, alors que nous débattons tous des menaces que la Russie crée”, a conclu M. Poutine.

Des réaction du président russe qui font suite au G7 qui s’est tenu samedi dernier à Taormina (Sicile), où l’ombre de la Russie n’a cessé de planer après les nouvelles allégations concernant son rôle pendant la campagne électorale américaine. Le groupe des sept pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon) s’est dit prêt à prendre des sanctions supplémentaires contre Moscou, en raison de sa “responsabilité” dans le conflit ukrainien. Washington exclut également d’alléger les sanctions visant la Russie. Alors que le président russe a à nouveau estimé que les sanctions n’aideraient pas à résoudre le conflit qui sévit dans l’est de l’Ukraine lors de sa conférence conjointe avec M. Macron.