Bientôt un ciel unique belge : les contrôleurs aériens militaires vont travailler chez Belgocontrol

Les contrôleurs aériens militaires déménageront en 2019 sur le site Belgocontrol, l’entreprise publique chargée du contrôle de l’espace aérien, à Steenokkerzeel, juste à côté de l’aéroport de Zaventem, afin d’y effectuer leur travail au même endroit et en collaboration avec leurs collègues de l’aviation civile. Le protocole d’accord de co-localisation du contrôle aérien civil et militaire, qui représente un tiers du territoire, y a d’ailleurs été signé vendredi en présence des ministres de la Défense Steven Vandeput et de la Mobilité François Bellot.

Les aiguilleurs du ciel militaires quitteront donc leur base actuelle de Semmerzake (Flandre orientale) – qui ne sera pas fermée, le radar et les autres installations y restant actives, tout comme le personnel nécessaire – dans deux ans pour s’installer en bordure de Brussels Airport. Une centaine de personnes sont concernées par cette procédure.

Dans un premier temps, elles travailleront aux côtés de leurs collègues civils avant de progressivement aboutir à une intégration technique et technologique complète et à un partage des responsabilités et des connaissances. Le processus devrait être terminé vers 2030, permettant sur cette période des économies allant de 50 à 60 millions d’euros. Les exemples étrangers ont montré que de telles synergies peuvent être un succès, comme dans les pays scandinaves par exemple, illustre le ministre Bellot. Cela favorisera en outre le développement des évolutions technologiques.

Cette coopération est indispensable pour atteindre les objectifs de capacité et d’efficacité de gestion du trafic aérien fixés au niveau européen, explique-t-on chez Belgocontrol. Elle s’inscrit en outre dans la volonté de l’Europe d’aboutir au concept de ciel unique. Or un tel concept pourrait signifier que l’espace aérien belge soit géré depuis ailleurs, redoute François Bellot. Il s’agit donc de renforcer Belgocontrol grâce à cette intégration. Les services météorologiques seront par ailleurs également réunis et le but est d’aboutir à une seule licence pour l’ensemble des contrôleurs aériens. (Belga)

  • Images et interview : Belga