Attentats à Paris – Le patron de l'OCAM veut ouvrir le débat sur les données personnelles

Paul Van Tigchelt, qui dirige l’Organisation de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) depuis le 1er janvier, estime qu’il est temps de lancer le débat sur l’accès des données personnelles dans la lutte contre le terrorisme. “Je pense (…) que la vie privée est parfois utilisée comme argument pour ne pas devoir ouvrir un débat”, indique-t-il dans un entretien publié par Le Soir samedi. “Je suis un magistrat. Pour moi, la vie privée et le respect pour les libertés, c’est crucial”, souligne M. Van Tigchelt.
Il insiste sur le fait qu’il ne veut pas que tout soit permis, mais qu’il soit possible de faire un meilleur usage des technologies dans le cadre du travail antiterroriste. Le directeur de l’OCAM remarque que des entreprises privées possèdent plus de données personnelles pour vendre des produits que les autorités pour protéger les citoyens, et rappelle que des garde-fous existent. “On a une bonne culture, une forte démocratie.”
Dans une autre interview accordée à La Dernière Heure, M. Van Tigchelt estime que le retour au niveau 1 de menace en Belgique n’est pas à l’ordre du jour.
Il se dit également préoccupé par les “Foreign terrorist fighters”, “une nouvelle dimension de la menace face à laquelle nos services sont préparés”, et met en garde face aux returnees. “On sait que plusieurs femmes veulent rentrer avec leurs enfants. Mais il faudra être particulièrement attentif au devenir de ces gamins.”

Partager l'article

12 novembre 2016 - 07h25