Chypre: "progrès importants", reprise des négociations le 20 novembre en Suisse

Les dirigeants chypriotes grec et turc ont fait des “progrès importants” en vue d’une réunification de l’île et se retrouveront le 20 novembre à Genève (Suisse) pour poursuivre leurs négociations, a annoncé vendredi l’ONU. Le président chypriote Nicos Anastasiades et le leader chypriote turc Mustafa Akinci étaient réunis depuis lundi dans un grand hôtel suisse sur le Mont Pèlerin, au bord du lac Léman, sous l’égide de l’émissaire des Nations unies pour Chypre, Espen Barth Eide.
“Au cours des cinq derniers jours, la question territoriale et d’autres questions ont été discutées. Des progrès importants ont été réalisés”, a annoncé l’ONU dans un communiqué publié vendredi soir.
Le document ajoute qu’à la demande du président Anastasiades, “il a été décidé par les deux dirigeants de faire une pause et de reprendre leurs discussions le 20 novembre à Genève”.
Chypre est divisée depuis 1974, lorsque l’armée turque a envahi la partie nord de cette île méditerranéenne en réaction à un coup d’Etat visant à rattacher Chypre à la Grèce.
Après plusieurs tentatives de réconciliation et l’échec d’un plan de réunification proposé par l’ONU en 2004, des pourparlers ont repris en mai 2015, sous l’égide de l’ONU.
Des progrès ont été enregistrés sur plusieurs dossiers, mais le sujet le plus épineux porte sur les différends territoriaux, notamment sur la future fédération composée de deux entités – chypriote grecque et chypriote turque – qui régira ce territoire peuplé d’environ un million d’habitants.
L’invasion turque a provoqué d’importants déplacements de populations, les Chypriotes grecs se réfugiant au sud et les Chypriotes turcs partant s’installer dans le nord, sous la protection de l’armée turque.
Depuis, la République de Chypre, membre de l’UE depuis 2004, n’exerce son autorité que sur les deux tiers de l’île, tandis qu’une République turque de Chypre du Nord (RTCN) a été autoproclamée au Nord mais n’est reconnue que par Ankara.
A l’ouverture des pourparlers lundi, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a estimé que “la perspective d’une solution pour Chypre est à (la) portée” des deux dirigeants. Il a donné jusqu’à la fin de l’année pour que ce conflit vieux de 42 ans soit enfin réglé.

Partager l'article

12 novembre 2016 - 04h25