Amnesty sensibilise l'internaute en l'invitant à faire le "Test de la peine de mort"
A l’occasion de la Journée internationale contre la peine de mort, ce 10 octobre, la section belge francophone d’Amnesty International a mis en ligne un site internet sur lequel l’internaute est invité à choisir si “oui” ou “non” différents inculpés “méritent” la peine capitale. L’ONG entend ainsi susciter la réflexion des participants quant à l’utilité et à la pertinence de la peine de mort. Après avoir fait le test, l’internaute est invité à signer une pétition adressée aux autorités de trois pays (Arabie saoudite, Egypte et Japon) qui ont recours au châtiment suprême.
“Le ‘Test peine de mort’ est l’occasion pour nous d’insister une nouvelle fois sur le principe que nous avons toujours défendu à savoir que la peine capitale ne sera jamais une solution, quel que soit le crime commis”, explique la section belge francophone d’Amnesty International dans un communiqué.
L’initiative fait également écho à un sondage réalisé par Amnesty International en décembre 2015 et selon lequel, en Belgique, sept personnes sur 10 pensent qu’il faut rétablir la peine de mort au moins dans certains cas.
“Récemment, plusieurs pays ont été touchés par des attentats terroristes. Dans ce contexte, certains États ont été tentés de restreindre les libertés individuelles et de revenir sur les acquis en ce qui concerne les droits humains. Ainsi, la peine de mort comme punition ultime a été employée comme réponse à des attaques terroristes”, constate encore l’ONG, qui rappelle qu’au cours des 10 dernières années, plusieurs pays parmi lesquels le Nigeria, le Bangladesh, l’Inde et la Tunisie ont adopté des lois qui élargissent le champ d’application de la peine de mort, en ajoutant certains actes terroristes à la liste des infractions passibles de la peine capitale.
Amnesty International milite depuis 1977 pour mettre fin aux exécutions partout dans le monde. Depuis lors, le nombre de pays qui ont aboli la peine capitale est passé de 16 à 140, souligne l’ONG.