Procès Bernard Wesphael – L'analyse toxicologique exclut toute intoxication médicamenteuse chez la victime

Pour une personne qui n’est pas habituée à consommer de l’alcool, les concentrations de médicaments retrouvées dans le sang de la victime peuvent être toxiques. Cependant, pour une personne “tolérante à l’alcool” et “habituée à prendre des médicaments”, aucune concentration létale n’a été constatée, a révélé l’analyse toxicologique réalisée à la demande du juge d’instruction par le professeur Cordonnier. L’expert a rappelé que le sang de la victime contenait 2,99g/l d’alcool (environ 14 verres de bière). L’accusé, au moment du prélèvement, réalisé vers 4h du matin, présentait 0,13g d’alcool par litre de sang, ce qui équivaudrait à une concentration de 0,93g/l lors des faits, soit cinq verres de bière ou deux verres de cognac.

Il a également énuméré les concentrations de médicaments retrouvés chez Véronique Pirotton, précisant que seules de petites traces (0,1mg) de tous ces produits avaient été retrouvées dans les 102 grammes de contenu gastrique. “Cela signifie qu’il n’y avait donc pas de comprimés et que cette personne n’a pas vomi.” Les concentrations des substances trouvées dans le sang sont aussi toutes inférieures à la dose létale.

Par ailleurs, le rapport toxicologique exclut l’hypothèse d’un épisode de delirium tremens chez la victime, avancée par Bernard Wesphael. “Ce n’est pas possible parce qu’un delirium tremens est propre à une carence ou à un manque d’alcool. Par exemple, si un alcoolique chronique arrête de boire, cela peut survenir après 24 ou 72 heures.” Enfin, le sperme retrouvé dans une sécrétion prélevée sur Véronique Pirotton provient bien de l’accusé.

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22 septembre 2016 - 18h40