Attentats à Paris: l'agenda de la commission d'enquête belge ne sera pas dicté par son homologue française
La commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 22 mars à Bruxelles ne souhaite pas que son agenda soit dicté par les résultats de son homologue française qui s’est penchée sur les attentats de Paris ou des fuites dans la presse, soulignait-on lundi. Les services de renseignement belges, qui connaissaient la radicalisation de Salah Abdeslam, n’avaient pas entré cette information dans la base de données consultée par des gendarmes français qui l’ont contrôlé quelques heures après les attentats du 13 novembre, à Cambrai, près de la frontière franco-belge, selon le rapporteur de la commission française, le député socialiste Sébastien Pietrasanta.
Une affirmation à laquelle la Sûreté de l’Etat a entretemps réagi. La commission d’enquête belge étudiera bien entendu les résultats de son homologue, particulièrement si des éléments concernent la Belgique, a-t-on fait remarquer, mais n’entrera dans le vif du sujet du deuxième volet de son mandat, consacré à l'”architecture de sécurité”, qu’après les vacances.
Elle défriche actuellement le terrain. Elle a procédé à plusieurs auditions de responsables policiers la semaine dernière, notamment sur le thème de la coopération policière internationale. Certains commissaires se sont adressés au président de la Commission, le député Patrick Dewael, pour les réentendre au plus vite sur le cas de Salah Abdeslam.