Une personne sur deux arrive au CPAS sans ressources financières
Une personne poussant la porte d’un CPAS sur deux vit sans emploi, sans allocations de chômage et sans revenu de remplacement, selon une étude réalisée par le SPP Intégration sociale sur le profil des nouveaux bénéficiaires. “Cela confirme l’importance du revenu d’intégration comme dernier filet de la sécurité sociale”, indique Julien Van Geertsom, président de l’administration. Un bénéficiaire du CPAS sur cinq (18%) travaillait auparavant comme salarié ou comme indépendant. Un sur dix (10,6%) percevait une allocation de chômage, tandis que 13,7% avaient droit à un revenu de remplacement et 7,8% à un équivalent de revenu d’intégration. Parmi les 50% sans revenus au moment de faire appel au CPAS, on trouve des personnes ayant subi un changement de situation familiale (séparation, départ du domicile parental…), des jeunes sans allocations familiales, d’anciens sans-abri ou encore des ressortissants étrangers (réfugiés reconnus).
Parmi les anciens travailleurs, certains ont démissionné, d’autres ont été licenciés pour motif grave et d’autres encore ont travaillé pendant une période trop courte pour avoir droit au chômage, explique l’étude. Dans cette catégorie se trouvent aussi 10% d’ex-indépendants sans ressources suffisantes pour subsister. Par ailleurs, les hommes (50,7%) sont plus nombreux que les femmes (49,3%) à leur arrivée au CPAS. On trouve par contre davantage de femmes parmi les ex-bénéficiaires d’un revenu de remplacement; et plus d’hommes et de ressortissants étrangers (hors UE) sans ressources.
Les nouveaux bénéficiaires sont principalement âgés de 25 à 44 ans (47,1%). Le SPP Intégration sociale a analysé les données allant de 2003 et 2013. La réforme des allocations de chômage n’a donc pas été prise en compte. L’administration s’attend dès lors à voir la part du nombre d’anciens bénéficiaires du chômage augmenter considérablement dans une prochaine édition de l’analyse. La réforme du chômage et la hausse des exclusions qui y sont liées ramène en effet davantage de citoyens vers les CPAS.