Un fermier suisse autorisé à tuer ses vaches "sans stress" dans leur champ

Le paysan bio Nils Müller, installé dans le canton de Zurich en Suisse, peut continuer à abattre ses vaches dans leur champ plutôt qu’à l’abattoir. L’office vétérinaire cantonal a renouvelé l’autorisation délivrée il y a un an, rapporte vendredi l’agence suisse ats. Opposée à cette exception, l’Union professionnelle suisse de la viande avait demandé son retrait. L’autorisation accordée à Nils Müller reste soumise aux mêmes conditions que précédemment: la présence d’un vétérinaire et d’un boucher sur place, des mesures d’hygiène et de sécurité ainsi que le respect de règles d’abattage, précise vendredi à l’ats la vétérinaire cantonale Regula Vogel.

Concrètement, un enclos séparé est installé dans un champ de l’exploitation de Nils Müller à Forch. L’animal à abattre y est introduit en compagnie d’autres vaches. Depuis une plate-forme surélevée, l’éleveur abat la bête choisie d’une balle dans la tête à courte distance avec une arme de petit calibre.

Une fois abattue, la vache est vidée de son sang dans les 90 secondes. Elle est ensuite amenée dans un abattoir situé à proximité. Cette méthode épargne aux animaux le transport, l’enfermement à l’abattoir ainsi que le contact avec des humains et des vaches étrangères au troupeau avant leur mort.

L’abattage dans l’exploitation reste pour l’instant interdit en Suisse. L’autorisation accordée au paysan zurichois constitue donc une dérogation.

L’an dernier, l’Union professionnelle suisse de la viande (UPSV) avait demandé à l’office vétérinaire zurichois de retirer l’autorisation accordée à Nils Müller ou, du moins, de ne pas la renouveler. Elle estimait que les règles devaient être les mêmes pour tous.