Ce que l’on sait des personnes impliquées dans les attentats de Paris

police-attentatUne dizaine d’assaillants, des kamikazes qui restent non identifiés, des suspects-clés toujours introuvables. Les enquêteurs tentent d’identifier et de dénombrer l’ensemble des participants et complices des attentats du 13 novembre à Paris qui ont fait 130 morts. Voici un aperçu des différentes personnes suspectées d’être impliquées dans les attentats, sur base des informations issues des médias et/ou de la justice:

– L’enquête en Belgique –

SALAH ABDESLAM

Interpellé le 18 mars 2016 à Molenbeek, actuellement en détention préventive. Ce Français de 26 ans, né et vivant à Bruxelles, a loué en Belgique la Polo du Bataclan et une Clio, mais aussi réservé des chambres d’hôtel dans le cadre des attentats. Les enquêteurs ont établi qu’il était dans le 18e arrondissement de Paris le soir même des attentats. C’est là qu’a été retrouvée la Clio. Il aurait convoyé les kamikazes du Stade de France et aurait été chargé d’une attaque dans le 18e, évoquée dans la revendication du groupe djihadiste État islamique (EI) mais qui n’a jamais eu lieu. Il aurait porté une ceinture d’explosifs retrouvée le 23 novembre dans une poubelle à Montrouge, en région parisienne. Il était considéré depuis comme une sorte d'”ennemi public numéro 1″, et faisait l’objet d’une recherche active concentrée à Bruxelles.

Dans le volet belge de l’enquête consécutive aux attentats, une empreinte digitale de Salah Abdeslam a été relevée le 10 décembre dans un appartement situé à Schaerbeek, rue Henri Bergé, où du matériel destiné à la préparation d’explosifs a été saisi. Le mardi 15 mars, une perquisition “de routine” est effectuée à Forest, dans la rue du Dries. La police essuie des tirs et lance un assaut, lors duquel un suspect, Mohammed Belkaid, est tué. Dans cet appartement sont également découvertes des empreintes de Salah Abdeslam. Le vendredi 18 mars, une opération de police dans la rue des Quatre Vents, à Molenbeek, permet d’interpeller Abdeslam, hébergé dans un logement communal situé au numéro 79. L’homme est blessé lors de l’assaut.

Défendu par Me Sven Mary, Salah Abdeslam est inculpé dès le lendemain (le 19 mars) de participation à des assassinats terroristes et de participation aux activités d’une organisation terroriste, et placé sous mandat d’arrêt. Lors d’auditions, il reconnait sa présence à Paris le 13 novembre. Il s’oppose à une remise à la France, qui a émis un mandat d’arrêt européen à son encontre. Selon son avocat, il a par contre décidé de coopérer avec la justice belge. Placé en détention préventive à la prison de Bruges, il comparaîtra le 23 mars devant la chambre du conseil.

“MONIR AHMED ALAAJ” aka “AMINE CHOUKRI”

Interpellé le 18 mars 2016 à Molenbeek, actuellement en détention préventive. Amine Choukri avait été contrôlé en compagnie de Salah Abdeslam à Ulm, en Allemagne, le 3 octobre dernier. Pendant ce contrôle, les empreintes de Choukri avaient été relevées. Elles ont été ultérieurement prélevées dans la maison utilisée par la cellule terroriste à Auvelais, en région namuroise. Un faux passeport syrien au nom de Monir Ahmed Alaaj et une fausse carte d’identité belge au nom d’Amine Choukri ont ensuite été retrouvés le mardi 15 mars lors de l’intervention policière à la rue du Dries, à Forest. Au même endroit, des armes et des munitions ont également été trouvées. Les deux identités connues de l’individu seraient fausses et les empreintes de l’homme ne seraient répertoriées dans aucune banque de données au monde. Les enquêteurs ignorent donc qui il est réellement et son rôle exact dans les attentats de Paris. Amine Choukri a été interpellé le 18 mars lors d’une opération de police menée rue des Quatre Vents à Molenbeek-Saint-Jean (Bruxelles), le même jour et à la même adresse que Salah Abdeslam et que trois membres d’une famille (Abid A., Sihane A. et Djemila M.) qui logeait ce dernier. Tout comme Salah Abdeslam, il a été inculpé le lendemain de participation à des assassinats terroristes et aux activités d’un groupe terroriste.

ABID et SIHANE ABERKAN, DJEMILA M.

Interpellés le 18 mars 2016 à Molenbeek. Abid Aberkan est inculpé et en détention préventive, Djemila M. est inculpée mais libre, Sihane A. n’est pas inculpée. Abid Aberkan, Sihane Aberkan et Djemila M. sont trois membres d’une même famille, qui aurait hébergé Salah Abdeslam à Bruxelles. Ils ont tous trois été interpellés le vendredi 18 mars rue des Quatre Vents, à Molenbeek, lors de l’opération qui a aussi mené à l’interpellation de Salah Abdeslam et d’Amine Choukri/Monir Ahmed Alaaj. Le 19 mars, Abid Aberkan, le présumé logeur, a été inculpé de participation aux activités d’un groupe terroriste et recel de criminels, et placé sous mandat d’arrêt. Djemila M. a été inculpée de recel de criminels mais n’a pas été privée de sa liberté. Sihane A. a été remise en liberté sans inculpation.

“SAMIR BOUZID” aka Mohamed Belkaïd

Décédé dans l’assaut de Forest le 15 mars. La police belge avait lancé le 4 décembre un avis de recherche concernant deux hommes, présents à bord d’un véhicule en compagnie de Salah Abdeslam lors d’un contrôle le 9 septembre à la frontière austro-hongroise, en détention de faux papiers d’identité belges. Un de ces hommes détenait des papiers renseignant le nom “Samir Bouzid”. Quatre jours après les attentats de Paris, cet individu a été filmé par les caméras de surveillance d’un bureau Western Union, à Bruxelles, alors qu’il versait 750 euros à l’attention de Hasna Ait Boulahcen, la cousine d’Abdelhamid Abaaoud. Dans la soirée des attentats, le 13 novembre, il aurait été en contact par SMS avec les auteurs des attaques parisiennes. Selon le parquet fédéral, il est “plus que vraisemblable” que Samir Bouzid soit le nom d’emprunt de Mohamed Belkaïd, un Algérien de 35 ans finalement abattu le mardi 15 mars lors de l’assaut donné sur un appartement de la rue du Dries à Forest, après une perquisition ayant tourné à l’échange de tirs. Selon les enquêteurs, il y a une “forte probabilité” que Belkaïd ait été le destinataire du SMS “On est parti, on commence”, envoyé le 13 novembre au soir par l’un des kamikazes de la salle de spectacle du Bataclan, à un téléphone localisé en Belgique.

HAMZA ATTOU et MOHAMMED AMRI

Interpellés le 14 novembre, actuellement en détention préventive. Hamza Attou ainsi que Mohammed Amri ont reconnu avoir ramené Salah Abdeslam de Paris vers Bruxelles durant la nuit du 13 au 14 novembre mais maintiennent ne pas être impliqués dans les attentats proprement dits. Selon leurs avocats, les deux suspects ont été appelés durant la nuit du 13 au 14 novembre 2015 par Salah Abdeslam, qui se trouvait à ce moment-là à Paris et leur a demandé de venir le chercher parce que sa voiture était en panne. Sur le chemin Paris-Bruxelles, le trio a été contrôlé à trois reprises par la police française mais n’a pas été interpellé. Mohammed Amri, propriétaire et conducteur de la Golf qui a servi à ce trajet travaille au Samu Social et est âgé de 27 ans. Il n’a pas d’antécédent judiciaire. Le passager Hamza Attou est âgé de 21 ans. Lors d’une perquisition à son domicile, la police aurait trouvé du nitrate d’ammonium, un produit pouvant être utilisé dans la confection d’engins explosifs.

Arrivés à Bruxelles le 14 novembre, Mohammed Amri a quitté le véhicule tandis que Hamza Attou a appelé Ali Oulkadi pour lui demander de se rendre à la station de métro Bockstael. Attou, Oulkadi et Abdeslam se sont ensuite rendus ensemble dans un café. Hamza Attou et Mohammed Amri ont été interpellés le même jour, le samedi 14 novembre. Les deux hommes ont été inculpés de participation aux activités d’un groupe terroriste et de 129 assassinats dans un contexte terroriste.

LAZEZ ABRAIMI

Interpellé le 19 novembre, actuellement en détention préventive. L’homme de 39 ans est soupçonné d’avoir transporté Salah Abdeslam dans Bruxelles le 14 novembre ou après cette date. De nationalité marocaine et habitant Jette, il a été interpellé le 19 novembre au cours d’une perquisition, avant d’être placé sous mandat d’arrêt. Deux armes de poing ont été découvertes dans son véhicule ainsi que des traces de sang.

ALI OULKADI

Interpellé le 22 novembre, actuellement en détention préventive. Ce ressortissant français de 31 ans qui résidait à Molenbeek, a été interpellé lors d’une vague de perquisitions menée le soir du dimanche 22 novembre. Il a reconnu avoir transporté Salah Abdeslam dans Bruxelles. Le lendemain des attentats, il a conduit Salah Abdeslam depuis la station de métro Bockstael, à Laeken, jusqu’à la rue de la Poste à Schaerbeek. Ali Oulkadi a reconnu avoir été appelé le samedi 14 novembre vers 13h00 par Hamza Attou, qui était allé chercher Salah à Paris et lui a demandé s’il pouvait aller chercher un ami à la station de métro Bockstael. Oulkadi, Salah et Attou se sont ensuite rendus dans un café de Schaerbeek, où Salah a reconnu être impliqué dans les attentats de Paris.

ABDEILAH CHOUAA

Interpellé le 23 novembre, actuellement en détention préventive. Ce fils d’un imam de Molenbeek-Saint-Jean, âgé de 34 ans, a été interpellé le 23 novembre. Sa famille a vécu notamment à Verviers avant d’habiter à Molenbeek. Le soir des attentats de Paris, Salah Abdeslam aurait cherché à contacter Abdeilah Chouaa, qui travaille à l’aéroport de Zaventem, via Naïm B., un détenu de la prison de Namur, qui était en possession du numéro de téléphone de ce dernier. Salah Abdeslam espérait vraisemblablement qu’Abdeilah Chouaa, un proche de Mohamed Abrini, pourrait l’aider à se constituer une nouvelle identité. Le numéro de téléphone d’Abdeilah Chouaa a été retrouvé sur un papier dans la cellule du détenu Naïm B. à la prison de Namur. Salah Abdeslam a rendu visite à ce dernier peu avant les attentats. Abdeilah Chouaa a par ailleurs conduit en été dernier, en compagnie d’Ahmed Dahmani, Mohamed Abrini à l’aéroport de Bruxelles puis été le chercher, seul, à Paris au retour de son ami de Turquie.

MOHAMED BAKKALI

Interpellé le 26 novembre, actuellement en détention préventive. Cet homme de 28 ans, originaire d’Ensival, louerait l’appartement de la rue Henri Bergé, à Schaerbeek, dans lequel des empreintes de Salah Abdeslam ont été découvertes le 10 décembre à l’occasion d’une perquisition. Une voiture qu’il louait aurait été aperçue près des bases arrières qui auraient servi à la préparation des attentats, à Charleroi et Auvelais, mais le rôle présumé de Mohamed Bakkali dans ce dossier reste peu clair. Il a été inculpé d’assassinats terroristes et de participation aux activités d’un groupe terroriste.

SAMIR Z.

Interpellé le 29 novembre, remis en liberté le 11 février. Ce Français de 20 ans, originaire de Molenbeek-Saint-Jean, a été interpellé le 29 novembre à l’aéroport de Zaventem alors qu’il tentait de rejoindre le Maroc. Il est suspecté d’avoir tenté de se rendre en Syrie à au moins deux reprises et ferait partie de l’entourage de l’un des kamikazes, Bilal Hadfi. Après avoir été placé sous mandat d’arrêt pour participation aux activités d’un groupe terroriste, il a été remis en liberté le 11 février.

PIERRE N.

Interpellé le 29 novembre, remis en liberté fin décembre. Ce Belge de 28 ans a été interpellé le 29 novembre lors d’une perquisition à Molenbeek-Saint-Jean. Tout comme Samir Z., il aurait entretenu des contacts étroits avec Bilal Hadfi, l’un des terroristes qui s’est fait exploser au Stade de France, à Paris. Pierre N., inculpé de participation aux activités d’un groupe terroriste, est en liberté conditionnelle depuis fin décembre.

ABDOULLAH COURKZINE

Interpellé le 22 décembre, actuellement en détention préventive. Ce suspect, né en 1985 et de nationalité belge, aurait été en contact avec Hasna Ait Boulahcen, la cousine d’Abdelhamid Abaaoud, entre les attentats de Paris et l’action à Saint-Denis, au cours de laquelle ces derniers sont morts. Il a été interpellé le 22 décembre à Bruxelles.

AYOUB BAZAROUJ

Interpellé le 30 décembre, remis en liberté le 22 janvier. Né en 1993, de nationalité belge, l’homme a été placé sous mandat d’arrêt le 30 décembre. Ayoub Bazarouj, qui portait un bracelet électronique, a été interpellé le 30 décembre dernier dans la chaussée de Gand alors qu’au même moment, la police judiciaire fédérale effectuait une perquisition à son domicile au 47, rue Delaunoy à Molenbeek-Saint-Jean. Trois jours après les attentats de Paris, la police fédérale avait déjà perquisitionné cette habitation avec d’importants moyens, espérant alors interpeller Salah Abdeslam. Deux frères et une sœur d’Ayoub Bazarouj se sont radicalisés et sont partis en Syrie. Ayoub Bazarouj s’entraînait par ailleurs dans le même club de boxe qu’Ahmed Dahmani, le Belge interpellé en Turquie suspecté d’avoir joué un rôle dans les attentats de Paris. Il a été remis en liberté le 22 janvier.

ZAKARIA JAFFAL

Interpellé le 20 janvier, actuellement en détention préventive. Ce suspect belge de 30 ans a été interpellé le 20 janvier chaussée de Gand à Molenbeek-Saint-Jean puis placé sous mandat d’arrêt. Il aurait des liens avec différentes personnes citées dans le volet belge de l’enquête. Il aurait fait partie du cercle de connaissances d’Abdelhamid Abaaoud. On ignore les éléments précis qui ont conduit à son arrestation.

– Arrestations à l’étranger –

AHMED DAHMANI

Arrêté le 21 novembre en Turquie. Ce Belge né dans le Rif marocain et arrivé en Belgique en 1995, est soupçonné d’avoir participé au repérage des cibles des attaques parisiennes. Le jeune homme de 26 ans pratiquait la boxe et s’entraînait à Molenbeek avant de se radicaliser. Il a été arrêté le 21 novembre à Antalya, en Turquie, en compagnie de deux Syriens, soupçonnés d’être des passeurs. Il était en possession d’un passeport syrien falsifié. Il est arrivé dans cette station balnéaire le 14 novembre, au lendemain des attentats. Dans les mois précédant les attentats, il semble avoir effectué plusieurs allers-retours entre l’Europe et la Turquie, voire la Syrie. Il avait déjà été repéré par les autorités turques le 10 février 2015 avant de repartir pour la Belgique le 24. A la même période, un des kamikazes du Stade de France, le Bruxellois Bilal Hadfi, était aussi à Antalya. Le 1er août, Dahmani a été contrôlé seul au port de Patras, au nord du Péloponnèse (Grèce) alors qu’il débarquait d’Italie. Trois jours plus tard, il a été de nouveau contrôlé à l’embarcadère de Patras, en compagnie de Salah Abdeslam.

UN ALGERIEN ET UN PAKISTANAIS

Arrêtés le 13/14 décembre en Autriche. Deux suspects soupçonnés de liens avec les attentats djihadistes de Paris ont été arrêtés le week-end des 13 et 14 décembre en Autriche. Selon une source proche de l’enquête, il s’agit d’un Algérien et d’un Pakistanais. D’après le Kronen Zeitung, les deux suspects sont arrivés en octobre de Syrie en Autriche en compagnie d’auteurs des attentats, munis de faux papiers syriens. Ils seraient depuis restés en Autriche en “attente d’ordres” pour de nouvelles attaques.

– Les suspects encore recherchés –

MOHAMED ABRINI

En fuite. Ce Belgo-Marocain, âgé de 30 ans, a été filmé deux jours avant les attaques parisiennes en compagnie de Salah Abdeslam, à la station-service de Ressons-sur-Matz, près de Compiègne, dans l’Oise, sur l’autoroute en direction de Paris. Mohamed Abrini était au volant de la Renault Clio retrouvée à Paris après les attentats. Mohamed Abrini et Salah Abdeslam, tous deux originaires de Molenbeek, ont encore été vus la veille des attentats à Bruxelles. Mohamed Abrini est suspecté d’avoir séjourné en Syrie. Son jeune frère Souleymane a rejoint l’Etat islamique en janvier 2014 et est mort huit mois plus tard. Ce jeune frère aurait combattu dans la même cellule qu’Abdelhamid Abaaoud. Mohamed Abrini a été condamné à plusieurs reprises pour des délits de droit commun, principalement pour des vols avec violence. Abrini est toujours en fuite.

“SOUFIANE KAYAL” aka Najim Laachraoui

En fuite.
Soufiane Kayal est le nom renseigné sur les faux papiers d’identité du deuxième homme qui se trouvait avec Salah Abdeslam dans le véhicule contrôlé le 9 septembre à la frontière austro-hongroise. Comme “Samir Bouzid” aka Mohamed Belkaïd, qui complétait le trio à bord du véhicule, Soufiane Kayal est suspecté d’avoir été en contact avec les auteurs des attentats de Paris le soir des événements, et a été filmé le 17 novembre à Bruxelles dans un bureau Western Union lors du versement d’une somme de 750 euros à Hasna Ait Boulahcen, la cousine d’Abdelhamid Abaaoud. L’habitation d’Auvelais, perquisitionnée le 26 novembre 2015 et qui aurait servi de cache aux auteurs des attentats de Paris, avait été louée au moyen de la fausse identité de “Soufiane Kayal”. Le parquet fédéral belge a indiqué en mars 2016 que l’enquête avait permis d’identifier Soufiane Kayal comme étant Najim Laachraoui, un homme né le 18 mai 1991 et parti en Syrie en février 2013. L’ADN de Najim Laachraoui a d’ailleurs été retrouvé sur “du matériel explosif utilisé lors des attaques” du 13 novembre, selon une source proche de l’enquête française. Des traces d’ADN de Laachraoui ont également été relevées dans l’appartement de la rue Henri Bergé, à Schaerbeek, et dans la maison d’Auvelais. L’individu est recherché depuis le 4 décembre, mais le parquet fédéral belge a émis le 21 mars un nouvel avis de recherche le concernant, après son identification.

– Le Bataclan –

Trois hommes surgissent de la Polo et font un carnage dans cette salle de spectacle. Un premier est touché par la police avant que sa ceinture piégée explose, les deux autres se font sauter lors de l’assaut policier.

OMAR ISMAÏL MOSTEFAÏ

Ce Français de 29 ans, né en banlieue parisienne, a été condamné huit fois entre 2004 et 2010 mais n’a jamais été incarcéré. Fiché pour radicalisation depuis 2010, il a séjourné en Syrie en automne 2013 et est revenu en France en 2014.

SAMY AMIMOUR

Cet ex-chauffeur de bus de 28 ans, originaire de Drancy, en banlieue parisienne, a été inculpé en 2012 dans un dossier de terrorisme. Il a néanmoins rejoint la Syrie en 2013 et faisait depuis l’objet d’un mandat d’arrêt international.

FOUED MOHAMED AGGAD

Djihadiste français, rentré de Syrie, Foued Mohamed Aggad était originaire de Strasbourg et avait 23 ans. Il a été identifié début décembre par des tests ADN. – L’équipe des terrasses – Trois assaillants tirent sur des terrasses de cafés et de restaurants parisiens.

BRAHIM ABDESLAM

Le frère de Salah Abdeslam s’est fait exploser, seul, dans un restaurant au terme de cette équipée meurtrière. Ce Français résidant en Belgique, âgé de 31 ans, a loué en Belgique une Seat retrouvée à Montreuil, près de Paris. Il est suspecté d’avoir tenté de rejoindre la Syrie et était connu de l’OCAM. Il aurait été un ami d’Abdelhamid Abaaoud.

ABDELHAMID ABAAOUD

Le djihadiste belgo-marocain de 28 ans est mort dans le raid de Saint-Denis, le 18 novembre. Le gouvernement français l’a présenté comme “un des cerveaux” des tueries du 13 novembre, impliqué dans quatre des six attentats “évités ou déjoués” en France depuis le printemps. Son nom apparaît dans l’affaire du Thalys et dans le dossier de l’attaque déjouée d’une église de Villejuif par Sid Ahmed Ghlam. D’après le procureur français en charge de l’enquête, Abdelhamid Abaaoud et le kamikaze Chakib Akrouh projetaient de “se faire exploser le mercredi 18 ou le jeudi 19 novembre à La Défense”. Les traces d’Abdelhamid Abaaoud ont été retrouvées sur une kalachnikov dans la voiture Seat louée par Brahim Abdeslam. Une de ses empreintes a par ailleurs été retrouvée dans une habitation située rue du Fort à Charleroi où auraient pu être préparés les attentats. Le djihadiste a été filmé, le soir des attentats vers 22H00, en compagnie de Chakib Akrouh, par une caméra dans le métro à Montreuil, près du lieu où la voiture Seat a été abandonnée. Le djihadiste belgo-marocain, surnommé Abou Omar al-Baljiki (“le Belge”), est né à Molenbeek. Il a fait la “une” des journaux belges en 2014, après avoir emmené en Syrie son propre frère Younès qui était alors âgé de 13 ans. Il a été ensuite à la tête de la cellule de Verviers qui a planifié des attentats déjoués en janvier 2015. Abdelhamid Abaaoud a été condamné par défaut le 29 juillet 2015 à Bruxelles dans le procès d’une filière syrienne à 20 ans de prison. Il a été condamné avec Salah Abdeslam en février 2011 à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nivelles pour deux vols commis en décembre 2010 à Ottignies et Rixensart.

CHAKIB AKROUH

Ce Molenbeekois, né le 27 août 1990 en Belgique, a déclenché sa ceinture explosive le 18 novembre dans l’appartement de la rue Corbillon à Saint-Denis, où Abdelhamid Abaaoud et sa cousine Hasna Aït Boulahcen ont également trouvé la mort. Juste après les attentats, il a été filmé en compagnie d’Abdelhamid Abaaoud dans le métro à Montreuil. Le jeune homme, de nationalité belgo-marocaine, avait été condamné par défaut le 29 juillet 2015 à Bruxelles dans le procès d’une filière syrienne à cinq ans de prison. L’homme s’était rendu en Syrie après avoir pris l’avion à Zaventem le 4 janvier 2013. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis le 28 mai 2014. Un testament rédigé par le jeune homme a été découvert le 17 avril 2013 au cours d’une perquisition au domicile de ce dernier.

– Stade de France – Trois kamikazes se font exploser aux abords du Stade de France au nord de Paris.

BILAL HADFI

Âgé de 20 ans, ce Français résidant en Belgique a séjourné en Syrie. Il a été radié le 19 mars 2015 du registre de la population de la Ville de Bruxelles à la suite de son départ en Syrie le 15 février. Il a prétendu à sa famille partir en vacances au Maroc pour se rendre en Syrie, où il est resté neuf mois. Une enseignante de son école s’est fortement inquiétée de sa radicalisation en janvier, en particulier après les attentats visant Charlie Hebdo. Il figurait sur une liste de 800 suspects dressée par l’Ocam. Bilal Hadfi a entretenu des contacts étroits avec deux hommes arrêtés en Belgique dans le cadre des attentats, Samir Z. et Pierre N. Ces derniers ont été remis en liberté.

DEUX HOMMES AU PASSEPORT SYRIEN PASSÉS PAR LA GRÈCE

A côté du corps d’un kamikaze est trouvé un passeport syrien au nom d’Ahmad al-Mohammad, soldat mort de Bachar al-Assad. Ce kamikaze avait été contrôlé le 3 octobre sur l’île grecque de Leros, selon ses empreintes, parmi les réfugiés fuyant la Syrie, tout comme l’autre kamikaze qui avait quant à lui présenté un passeport syrien au nom de Mohammad al-Mahmod. Selon l’EI, qui écrit à leur sujet dans son magazine de propagande deux mois après les attentats, les deux hommes seraient en réalité des Irakiens. – La revendication des attentats par l’Etat islamique –

LES FRÈRES CLAIN

Fabien Clain, djihadiste français de 37 ans de filières toulousaines, a enregistré le message audio revendiquant les attentats au nom de l’EI. Son frère Jean-Michel a été identifié comme le chanteur entendu dans l’enregistrement.

– Assaut à Saint-Denis – Trois personnes sont mortes dans un appartement de Saint-Denis, aux portes de Paris, lors d’un assaut policier.

ABDELHAMID ABAAOUD (voir plus haut)

CHAKIB AKROUH (voir plus haut)

HASNA AIT BOULAHCEN

Décédée dans l’assaut de Saint-Denis le 18 novembre. Cette Française de 26 ans d’origine marocaine, née près de Paris, est la cousine d’Abaaoud. C’est en la suivant, grâce à un témoignage, que les enquêteurs seraient arrivés jusqu’à lui. Après avoir reçu un appel le 15 novembre de Salah Abdeslam de retour en Belgique, elle a été chercher son cousin et Chakib Akrouh, terrés dans un buisson, pour les emmener à l’appartement de Saint-Denis fourni par Jawad Bendaoud. Hasna Ait Boulahcen aurait été également en contact avec Abdoullah Courkzine, inculpé dans le dossier belge, durant la période entre les attentats de Paris et l’assaut donné par les forces de l’ordre à Saint-Denis. Elle aurait reçu aussi de l’argent transféré le 17 novembre via une agence Western Union située en Région bruxelloise, par deux hommes activement recherchés par les enquêteurs belges, suspectés d’avoir coordonné les attentats depuis Bruxelles.

JAWAD BENDAOUD

Mis en examen (inculpé) par la justice française. L’homme est soupçonné d’avoir fourni un logement de repli au djihadiste belgo-marocain Abdelhamid Abaaoud après les attentats de Paris. Il avait été arrêté le 18 novembre en rue, à proximité immédiate de l’appartement de Saint-Denis, banlieue nord de Paris, pris d’assaut par des policiers d’élite. Il a été contacté le 3 novembre, soit 10 jours avant les attentats, via un numéro de téléphone belge qui a été localisé par la suite aux abords du stade de France, puis près des terrasses visées par les terroristes et, enfin, dans le 18ème arrondissement où Salah Abdeslam a abandonné une voiture le soir des attentats. Jawad Bendaoud présente un profil de délinquant de droit commun.

MOHAMED S.

Mis en examen (inculpé) par la justice française. Agé de 25 ans, il a été écroué le 5 décembre à Paris. Il est soupçonné d’avoir contribué à fournir un logement de repli à Abdelhamid Abaaoud et à Chakib Akrouh après les attentats. Il est un proche de Jawad Bendaoud. (Belga)