Wall Street finit en petite hausse, prudente après les bons chiffres de l'emploi

Wall Street a fini une séance hésitante en petite hausse vendredi, se hissant à des niveaux plus vus depuis début janvier après des chiffres meilleurs que prévu sur l’emploi: le Dow Jones a pris 0,37% et le Nasdaq 0,20%. Selon des résultats provisoires à la clôture, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 62,59 points à 17.006,77 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 9,60 points à 4.717,02 points.
Très suivi par les investisseurs, l’indice élargi S&P 500 a gagné 6,59 points, soit 0,33%, à 1.999,99 points.
Le Dow Jones et le S&P 500 ont fléchi en toute fin de séance, le premier se maintenant tout de même juste au-dessus du seuil psychologique des 17.000 points pour la première fois depuis le 5 janvier, et le S&P restant juste en deçà des 2.000 points.
Cela manifeste, selon Michael James, chez Wedbush Securities, les hésitations des investisseurs au terme d’une troisième semaine de progression d’affilée, même si une mesure d’optimisme est manifestement revenue.
“Les chiffres de l’emploi ont été bien meilleurs que prévu, et cela a permis de prolonger la solidité qu’on a vu ces deux dernières semaines”, a-t-il dit.
Les créations d’emplois aux Etats-Unis ont affiché un bond spectaculaire en février, dépassant largement les attentes des analystes à 242.000, et le taux de chômage est resté stable à 4,9%, au plus bas depuis huit ans.
Ces chiffres “montrent que l’économie n’est pas sur le point d’entrer en récession”, a déclaré Bill Lynch, chez Hinsdale Associates.
Toutefois Chris Low, chez FTN Financial, a noté qu'”il y avait un problème de qualité: la durée du travail et les salaires ont baissé”, ce qui témoigne de la création d’emplois “de mauvaise qualité” ou à temps partiel.
Pour Patrick O’Hare, chez Briefing, ces chiffres “ne devraient pas réveiller la peur d’une récession, mais devraient être interprétés comme le signal suggérant que la croissance économique va rester médiocre en raison du niveau déprimé des dépenses des consommateurs”.
Surtout, a noté M. James, les chiffres de l’emploi recèlent une inquiétude, celle d’un resserrement monétaire prématuré qui pourrait étouffer la croissance.

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04 mars 2016 - 23h25