Une femme condamnée à une amende pour s'être opposée à une expulsion

Le tribunal néerlandophone de première instance de Bruxelles a condamné jeudi une femme à une amende de 600 euros parce qu’elle s’était opposée le 1er décembre 2014 à une expulsion sur un vol de Brussels Airlines. Le secrétaire d’Etat à l’Asile, Theo Francken (N-VA), s’est félicité de ce jugement. Le 1er décembre 2014, un ressortissant congolais emmené dans l’avion par des policiers en vue d’être expulsé vers Kinshasa ne se laisse pas faire, se rebelle et interpelle les passagers. Plusieurs d’entre eux se manifestent et une femme refuse de s’asseoir à sa place, malgré l’injonction du personnel de bord, empêchant de la sorte le décollage. Il lui est demandé de quitter l’avion, ce qu’elle fera sans provoquer d’incident.
Le juge a estimé que les conditions d’une entrave méchante à la circulation aérienne n’étaient pas réunies, en faisant remarquer que l’intéressée avait agi de la sorte par sympathie envers une personne et en raison de la présence d’une personne se rebellant ou de policiers dans l’avion. Il a en revanche jugé qu’elle avait placé ses propres intérêts au-dessus de ceux des responsables de l’avion et avait provoqué le retard du décollage. Son “entêtement” et son “comportement asocial” appellent une réponse sociale adaptée, ajoute-t-il.
“Depuis mon entrée en fonction, l’Office des étrangers se porte partie civile dans ce genre de cas. Avant, cela ne se produisait jamais”, a indiqué M. Francken sur sa page Facebook. Sa politique a, dit-il, quasiment éliminé les tentatives d’empêcher les rapatriements.
“Montre les dents et ne te laisse pas faire”, a ajouté le secrétaire d’Etat. “Certains groupes d’action ont eu le champ libre pendant des années. Leur vision ne connaît pas de limite, leur arrogance non plus”.

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29 mai 2016 - 20h20