Un millier de Français se sont rendus à l'ULB pour écouter Alain Juppé

Un millier de personnes se sont rassemblées mercredi soir à l’auditoire Paul-Émile Janson à l’Université libre de Bruxelles (ULB) pour écouter Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre en en novembre 2017 en France, discourir sur ses deux premiers livres-programme intitulés “Mes chemins pour l’école” et “Pour un Etat fort”. Alain Juppé a commencé par saluer son auditoire, composé en grande partie d’étudiants : “Le gouvernement devrait s’intéresser à sa responsabilité dans les départs de plus en plus importants de Français qui estiment qu’entreprendre est tellement plus simple ailleurs, et tout particulièrement en Belgique. La diversité de vos parcours reflète aujourd’hui la place que peut prendre la France dans la mondialisation. Vous êtes entrepreneurs, salariés pour des entreprises étrangères, retraités, et toujours plus d’étudiants. La diversité de vos profils est un atout pour la France”, a déclaré l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac. “Les Français établis à l’étranger n’ont pas été suffisamment considérés par les pouvoirs publics ces dernières années”.
Le favori des sondages pour la primaire de la droite française a suggéré d’améliorer les plateformes consulaires et diplomatiques, de protéger les familles en cas de rupture professionnelle ou de moderniser la protection sociale. Il invite les 1,2 million de Français expatriés à voter à la primaire, ce qui n’était pas possible jusqu’alors.
Revenant sur ses entretiens du jour avec des responsables européens, M. Juppé a appelé à contrer “l’eurohostilité”, qui menace l’Europe: “Je suis convaincu que, dans le monde où nous vivons, qui est tout sauf paisible, nous avons intérêt à rester ensemble. Nous séparer les uns des autres nous affaiblirait.” Il souhaite faire renaître une France forte pour avancer aux côtés de l’Allemagne.
Sur son programme, celui qui a été ministre des Affaires étrangères sous la présidence de Nicolas Sarkozy a insisté sur la lutte anti-terrorisme. Il a notamment critiqué la déchéance de la nationalité et le choix de recruter 5.000 policiers qui seront opérationnels dans deux ans plutôt que de mobiliser directement les réserves de la police et de l’armée, tout en soulignant la nécessité d’investir pour combler les lacunes des renseignements français.
Pour l’éducation, l’actuel maire de Bordeaux a entre autres relevé que 50% des bacheliers n’atteignent jamais la licence, une cause d’échec majeure peu considérée. Il souhaite par ailleurs rehausser le nombre d’apprentis, qui a diminué ces dernières années.

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25 février 2016 - 01h00