Trafic d'influence: Squarcini toujours en garde à vue, Flaesch convoqué chez le juge

L’ancien patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini s’apprêtait mardi à passer une seconde nuit en garde à vue dans une enquête ouverte pour trafic d’influence, en lien avec le groupe LVMH, qui vaut à un autre ex-grand flic, Christian Flaesch, de devoir s’expliquer devant le juge. La garde à vue de M. Flaesch, ancien patron de la police judiciaire parisienne aujourd’hui directeur général sûreté-sécurité du groupe Accor, a été levée dans la soirée. Il été convoqué à une date ultérieure devant le juge d’instruction “aux fins de mise en examen”, selon une source proche de l’enquête. Il pourra toutefois ressortir de cette audition avec le statut intermédiaire de témoin assisté. Christian Flaesch était interrogé depuis lundi par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la “police des polices”, tout comme Bernard Squarcini, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte notamment pour trafic d’influence, violation du secret et compromission du secret défense, a affirmé une source proche du dossier.
Connu pour sa proximité avec Nicolas Sarkozy, celui qu’on surnommait le “Squale” s’était alors lancé dans le privé, en fondant une société de conseil en sécurité, Kyrnos. Dans ce contexte, Bernard Squarcini a eu LVMH parmi ses principaux clients.
C’est cette nouvelle vie que scrutent les enquêteurs. Avec une question: l’ex-numéro 2 des Renseignements généraux (RG), devenu patron de l’ex-Direction de la surveillance du territoire (DST) puis de la DCRI, a-t-il continué de faire fructifier ses relations dans la police pour servir des intérêts privés, quitte à enfreindre la loi?
Bernard Squarcini est notamment soupçonné d’avoir demandé en 2013 à Christian Flaesch, alors à la tête de la PJ parisienne, des éléments sur une enquête conduite par le parquet de Paris après une plainte d’Hermès contre LVMH, selon une source proche du dossier.

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28 septembre 2016 - 02h15