Syrie: l'armée lance une offensive majeure contre la partie rebelle d'Alep

L’armée syrienne a annoncé jeudi soir le début d’une offensive dans la partie rebelle de la ville d’Alep, avec l’objectif ultime de reprendre ce secteur qui lui échappe depuis 2012. “Le commandement des opérations militaires annonce le début de ses opérations dans les quartiers est de la ville (ndlr: contrôlés par les rebelles) et appelle les habitants à s’éloigner des positions des groupes terroristes”, a indiqué le communiqué de l’armée repris par l’agence officielle Sana, en référence aux groupes rebelles.
La deuxième ville et ancienne capitale économique de Syrie est divisée depuis 2012 entre un secteur ouest aux mains du régime et des quartiers est sous contrôle des rebelles.
L’armée a indiqué que les citoyens des quartiers rebelles qui se présenteraient à ses points de contrôle sur la ligne de démarcation ne seraient pas arrêtés et a dit qu’elle prendrait “toutes les mesures pour faciliter l’accueil des civils” arrivant de la partie insurgée.
“Il s’agit d’une large offensive terrestre appuyée par les frappes des avions russes dans le but de prendre petit à petit le secteur est d’Alep et le vider de ses habitants”, a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
“Ils veulent prendre en premier les quartiers d’Amiriya, de Soukkari et de Cheikh Saïd”, situés dans le sud (bien sud) de la ville, a-t-il précisé. Amiriya est en partie aux mains de l’armée qui cherche à en prendre le contrôle total.
D’après lui, de violents combats se déroulent à la périphérie sud de la métropole entre les deux bords. Ils avaient commencé en journée et se sont intensifiés en soirée. Alep, ancienne capitale économique du pays, subit depuis 24 heures un déluge de bombes sur ses quartiers est. D’après l’OSDH, des quartiers rebelles de la ville ont essuyé les “frappes les plus intenses depuis des mois”.
L’opération de l’armée a été annoncée au moment où des dirigeants d’une vingtaine de pays et organisations internationales impliqués dans le conflit syrien étaient réunis jeudi à New York pour tenter de remettre sur les rails le processus diplomatique en vue d’une solution à cette guerre qui a fait plus de 300.000 morts et jeté plus de la moitié de la population hors de chez elle depuis 2011.

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23 septembre 2016 - 00h25