"Retour chez ma mère", une comédie sociale avec Balasko et Lamy

“Retour chez ma mère” réunit pour la première fois Josiane Balasko et Alexandra Lamy dans une comédie sur la “génération boomerang”, ces adultes contraints de retourner vivre chez leurs parents : un scénario “ancré dans la réalité sociale” qui a séduit l’ex-pensionnaire du Splendid. Réalisé et coscénarisé par Eric Lavaine, le film, en salles mercredi, met en scène une architecte en faillite (Alexandra Lamy), après la perte d’un gros client.

Sans aucune indemnité en tant que profession libérale, totalement désemparée, Stéphanie n’a qu’une seule solution pour éviter de devenir SDF : retourner vivre chez sa mère (Josiane Balasko).

En second rôle, Mathilde Seigner complète la distribution en soeur antipathique. Stéphanie est certes accueillie les bras ouverts, mais se retrouve confrontée à sa grande surprise à d’autres désagréments : les affres de la cohabitation entre deux générations, une incontournable infantilisation entraînée par la situation, sans compter la jalousie et les jugements sévères de ses frères et soeurs.

“J’ai été séduite par le scénario ancré dans la réalité sociale d’aujourd’hui. Selon les dernières statistiques, 410.000 adultes sont obligées de retourner vivre chez leurs parents après s’être retrouvés au chômage et avoir tout perdu”, souligne Josiane Balasko, membre des Enfoirés, engagée dans plusieurs combats sociaux dont ceux des sans-papiers.

“C’est un film social mais aussi une comédie de moeurs sur la vie de famille qui peut parfois être un enfer. Etre obligé de retourner vivre chez ses parents est un constat d’échec absolument terrible”, ajoute la comédienne.

Josiane Balasko incarne une veuve joyeuse qui n’ose pas présenter son amant à ses enfants : “Je joue une maman décalée, plus libre et plus heureuse que sa fille. Ce qui est de plus en plus souvent le cas des parents aujourd’hui…”

Pour Eric Lavaine, la génération boomerang subit une double peine: “Ils sont non seulement confrontés à leur propre échec, mais leurs frères et soeurs ne leur pardonnent pas de squatter chez papa-maman”.

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27 mai 2016 - 20h20