Publipart – Méconnue du grand public, Publipart est "loin d'être obscure"

Publipart n’est pas une société connue du grand public mais elle est loin d’être “obscure”. Elle répond à toutes les exigences juridiques des entreprises privées de droit public, aux législations fiscales et réglementaires, elle publie ses comptes annuellement, a un conseil d’administration opérationnel, qui tient ses assemblées générales et qui est contrôlée par un auditeur agréé, a-t-elle fait savoir dimanche soir après avoir été sous le feu de l’actualité durant tout le week-end.
Publipart a été fondée en 2005 par scission de l’ancienne SPE qui a été divisée, cette année-là, en une société de production et de commercialisation, SPE, et une société de réseaux de transport, Publipart sa. Depuis sa création, Publipart a distribué 50 millions d’euros à ses actionnaires (l’intercommunale Publilec, le Vlaamse Energieholding, Socofé sa et Belfius).
“Publipart a un conseil d’administration actif et qui se réunit presque toujours au grand complet”, se défend-elle encore en précisant que la plupart de ses administrateurs sont à la fois administrateurs dans l’intercommunale Publilec (production – participations) et dans Publipart sa (réseaux de transport). Ceux-ci ne sont toutefois pas rémunérés chez Publilec, mais perçoivent une rémunération unique pour les deux entités.
Mais “compte tenu de la controverse sur le point des rémunérations, il a été proposé au conseil d’administration de suspendre tous les paiements des administrateurs à partir de ce dimanche. Le conseil d’administration formulera une proposition pour l’avenir à l’Assemblée générale.”
Par ailleurs, Publipart “n’investit pas et n’investira jamais directement dans des entreprises impliquées dans le commerce ou la production d’armes. Ni dans des sociétés impliquées dans le travail des enfants ou qui violent les lois environnementales, la vie privée ou encore les législations sociales et fiscale”, poursuit-elle en admettant toutefois qu’elle “n’inspecte pas quotidiennement les centaines de positions détenues au travers des fonds d’investissement à la recherche de participations controversées”.
“Étant donné que certains investissements peuvent être gérés par des gestionnaires de fonds contre notre propre code d’éthique et nos principes de gouvernance d’entreprise, Publipart vendra immédiatement ces fonds et proposera d’investir uniquement dans des fonds éthiques, dès le prochain conseil d’administration”, ajoute la société.
“Dans le débat, une attention insuffisante a été accordée à l’importance sociétale et stratégique de la présence du secteur public dans le capital des sociétés belges du secteur de l’énergie Elia, Fluxys et EDF Luminus. C’est via le holding public que leur ancrage belge est assuré”, conclut-elle.

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12 février 2017 - 22h20