Prolongation de Doel 1 et 2 : le cadre est évolutif, assure Marghem

Le cadre de sûreté imposé pour la prolongation de Doel 1 et 2 est évolutif, a assuré mardi la ministre de l’Energie, Marie-Christine Marghem, en Commission de la Chambre à propos des informations relatives aux normes sismiques des centrales nucléaires. Les travaux imposés à Electrabel pour autoriser cette prolongation jusqu’en 2025 n’intègrent pas les dernières normes sismiques. L’association des régulateurs européens (Wenra), dont fait partie l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), a redéfini fin 2014 les normes en matière de risque à la suite de la catastrophe de Fukushima. Selon les nouvelles normes, une centrale doit pouvoir faire face à une accélération de 0,1 g en cas de séisme. Or, les centrales de Doel 1 et 2 sont aujourd’hui dimensionnées pour reprendre des efforts horizontaux de seulement 0,058 g.

Ces normes ne sont pas encore traduites dans des textes nationaux contraignants.

“Nous sommes dans un cadre évolutif jusqu’en 2025”, a expliqué la ministre. “Ce n’est pas quelque chose de figé dans le temps. Jusqu’en 2025, il y aura encore des exigences de sûreté qui seront formulées par l’AFCN. Et si elle les formule nous vérifierons si elle reçoit ce qu’elle demande”.

La Commission de l’Economie de la Chambre a repris mardi l’examen du projet de loi qui encadre la convention conclue avec Electrabel sur la prolongation des deux centrales. L’opposition a réclamé la suspension des travaux en attendant de recevoir des explications du patron de l’AFCN, Jan Bens, et éventuellement du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, compétent en matière de sécurité nucléaire.

“Pourquoi, quand l’AFCN contrôle le dossier d’Electrabel, on ne tient pas compte de ces nouvelles normes? C’est un gros point d’interrogation”, a fait remarquer Jean-Marc Nollet (Ecolo).

“Arrêtons le saucissonnage du dossier”, a demandé Karine Lalieux (PS) rejointe par Michel de Lamotte (cdH).

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08 mars 2016 - 12h25