Procès Bernard Wesphael: "Bernard n'est pas capable d'avoir commis un tel acte"

Un dernier témoin de moralité de l’accusé, une ancienne militante Ecolo, a été entendu lundi après-midi, à la veille de l’ouverture des débats proprement dits. Les auditions de deux ex-compagnes de Bernard Wesphael ont également été lues par le président. La première témoin, qui a été l’assistante de Paul Lannoye, a rencontré l’accusé au parti Ecolo en 1985. Elle le décrit comme “constant dans ses convictions”. “Il a lutté pour le parti Ecolo bien plus longtemps que ce que nous avons eu le courage de faire, jusqu’à ce qu’il n’ait plus de levier pour changer les choses.” De plus, Bernard Wesphael était “toujours accessible pour les militants, à l’écoute et très respectueux”. C’est un homme qui “a une sensibilité cachée derrière une carapace”.

Lorsqu’elle a entendu les faits à la radio et l’arrestation de l’accusé, elle a été “abasourdie”. “Ca ne correspondait pas du tout à la personne que je connaissais. J’ai pensé que le lendemain on allait nous annoncer qu’il y avait eu une erreur.” Ce témoin a également contacté Bernard Wesphael pour l’informer au sujet des synergies qui peuvent exister entre l’alcool et les médicaments, car elle a déjà travaillé sur le sujet.

Le président a ensuite procédé à la lecture des auditions de deux anciennes compagnes de Bernard Wesphael qui n’ont pu venir témoigner. La première, B.L., déclare que l’accusé est “fort charmeur, doux, et non violent”, et a “manqué de tendresse et d’amour durant son enfance”. Elle ne l’a jamais connu agressif. Cette ex-compagne s’est rendue à la prison de Bruges, où elle a constaté qu’il était “fort marqué par cette épreuve”. “C’est un utopiste, humaniste et pacifiste. Je le crois totalement innocent. Il est incapable de commettre des violences, encore moins sous la forme criminelle”, conclut-elle.

V.K. a quant à elle partagé le vie de l’ex-député wallon durant 10 ans, de 1984 à 1994. Elle met en avant sa non violence. Concernant l’alcool, il aime selon elle “prendre un verre”, mais pas de manière excessive. Bernard Wesphael “fuit les conflits”. “C’est quelqu’un de fidèle en amitié, mais pas en amour.” Durant l’année 1994, Bernard Wesphael lui avait annoncé qu’il allait avoir un enfant, conçu lors d’un voyage en Bulgarie. Il avait précisé qu’il voulait rester avec V.K. tout en voyant son enfant, mais celle-ci a préféré rompre. Après cette rupture, elle a vécu une dépression mais ils ont repris contact en 2005 et la relation est redevenue amicale. “Je ne le crois pas capable d’avoir commis un tel acte”, affirme-t-elle.

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03 octobre 2016 - 15h45