Présidentielle française – Quand Marine Le Pen confond SFR et General Electric…

“Je n’étais pas ministre quand SFR a été vendu. SFR était la propriété d’un groupe privé, Vivendi, et nous sommes dans un pays où la propriété privée est respectée. Ne dites pas de bêtises. Je connais un peu les dossiers et manifestement, vous ne parlez pas du même sujet. Vous parlez d’Alstom et de General Electric. Vous confondez les dossiers”, a affirmé Emmanuel Macron, le candidat d’En marche! à l’élection présidentielle française, alors que sa rivale frontiste l’attaquait au bazooka lors du débat télévisé les opposant, lui reprochant notamment d’être “aux mains de l’Europe” et de faire le jeu des grands groupes face aux PME. Vérification faite, l’opérateur français SFR a été vendu à Altice et Numericable alors qu’Arnaud Montebourg était ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique. Avant l’entrée d’Emmanuel Macron au gouvernement, donc.
“Les Français méritent mieux que cela. Vous êtes constamment dans l’insinuation alors que les Français et la France méritent la vérité. Vous lisez des fiches qui ne correspondent pas aux dossiers. SFR fait des téléphones, General Electric, pas”, a poursuivi Emmanuel Macron, accusant dans la foulée Marine Le Pen de “dresser une liste à la Prévert” pour améliorer le pouvoir d’achat des Français, sans toutefois financer ces promesses.
“Vous voulez des économies? Je vais vous en trouver: votre Union européenne, c’est 9 milliards d’euros par an”, a répondu la candidate du Front national, selon qui la contribution française au budget de l’Union européenne s’élève à ce montant. Or, selon les chiffres du Parlement européen, la contribution nette de la France au budget européen était de 4,5 milliards d’euros en 2015.