Panne d'électricité chez Belgocontrol – Belgocontrol se pourvoit en justice pour obtenir des dommages et intérêts

Le contrôleur de l’espace aérien Belgocontrol entame une procédure judiciaire afin d’obtenir une indemnisation dans le cadre de la panne d’électricité qui s’est produite le 27 mai dernier. L’incident avait provoqué la fermeture de l’espace aérien belge pendant plusieurs heures. L’administrateur délégué de Belgocontrol, Johan Decuyper, chiffre les dommages à un million d’euros, comme il l’a dit lors d’une interview. La procédure est dirigée contre le bureau d’études et l’entrepreneur chargés de la construction du CANAC 2, le centre de contrôle aérien à Seeenokkerzeel.
Selon M. Decuyper, les étapes nécessaires ont été franchies ces derniers mois pour que la probabilité de faire face à des incidents soit réduite le plus possible. “Même si une nouvelle panne se produisait demain, les conséquences en seraient bien moindres”, dit-il.
Il ne serait par exemple plus nécessaire de fermer l’entièreté de l’espace aérien comme ce fut le cas au printemps dernier. Les aéroports de Liège et de Charleroi pourraient rester opérationnels (à capacité réduite). Des accords ont été conclus avec les contrôleurs aériens environnants.
Selon le patron, les investissements dans la sécurité aérienne ont été suffisants ces dernières années, mais pas dans la “continuité des services” – c’est à dire la capacité à redevenir opérationnel après une panne. Un rattrapage est nécessaire sur ce point. Des infrastructures d’urgence doivent être installées auprès des aéroports régionaux. Les besoins précis ainsi que les coûts doivent encore être déterminés.
Belgocontrol gère le trafic aérien jusqu’à 24.500 pieds (8.000 mètres).

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24 décembre 2015 - 06h32