Lutte contre le terrorisme – La Sûreté de l'Etat s'attend au retour d'une vingtaine de combattants à l'étranger

Une vingtaine de personnes qui se trouvent actuellement dans des zones de combat en Syrie ou en Irak veulent revenir en Belgique, a indiqué mercredi l’administrateur-général de la Sûreté de l’Etat, Jaak Raes, devant la commission d’enquête sur les attentats terroristes. Les différents services en charge de la sécurité et du renseignement ont déjà conclu une forme d’accord sur la façon de traiter leur cas, qui prendra bientôt un tour plus formel. Parmi ces gens, certains font l’objet d’un mandat d’arrêt lancé par défaut. Le patron de la Sûreté attend que le nécessaire soit fait pour qu’ils soient arrêtés dès lors qu’ils entreprendraient des démarches à l’étranger, par exemple la Jordanie, pour regagner la Belgique. D’après des informations recueillies par le député Georges Dallemagne (cdH), venant notamment des cercles familiaux, la “panique” régnerait parmi ces combattants vu le recul des organisations djihadistes sur le terrain et certains préféreraient se rendre à la justice en Belgique.
La Sûreté veut éviter par dessus tout que ces personnes puissent passer inaperçues lors de leur retour en Belgique. Le spectre d’Ibrahim El Bakraoui, l’un des terroristes du 22 mars, plane sur les services belges. L’homme avait été arrêté en Turquie en juin 2015 à proximité de la frontière syrienne, alors qu’il était un condamné de droit commun en libération conditionnelle. Les services belges avaient manqué son transfert et la Turquie l’avait été renvoyé libre vers les Pays Bas.
M. Raes n’a pas donné d’information sur ces personnes qui veulent revenir en Belgique, si ce n’est qu’il y a parmi elles une femme à l’état de grossesse avancé.

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25 janvier 2017 - 13h00