Lutte contre la discrimination à l'emploi – Avant d'instaurer des 'mystery calls', il faut d'abord de l'autorégulation

Avant de mettre en oeuvre les ‘mystery calls’ pour détecter les cas de discrimination à l’emploi, il faut installer un système d’autorégulation dans tous les secteurs, a affirmé mardi soir le député Open Vld Vincent Van Quickenborne, réagissant à l’annonce par le ministre de l’Emploi Kris Peeters (CD&V) d’un projet de loi à ce sujet, élaboré par ses soins. Selon la loi, les inspecteurs sociaux doivent actuellement agir à visière découverte durant leur enquête. Kris Peeters veut faire une exception à cette règle, de sorte que ceux-ci puissent solliciter pour un emploi sous un profil fictif et exercer un contrôle des cas de discrimination. Cela leur permet ainsi de constituer des preuves matérielles auprès d’employeurs qui adoptent un comportement discriminatoire et les transmettre au parquet.
L’Open Vld qui n’a jamais caché une certaine frilosité par rapport à ce dispositif renvoie à la résolution adoptée par les partis de la majorité en 2015 et qui prévoit que l’ensemble des secteurs doivent avant tout mettre en place un dispositif d’autorégulation. Les mystery calls en constituent la clé de voûte et peuvent être activés si un employeur demeure intransigeant malgré la sensibilisation dont il a fait l’objet.
“Pour le moment, seuls les secteurs de l’intérim et des chèques-service sont concernés par l’autorégulation”, a souligné mardi soir Vincent Van Quickenborne. “Nous allons étudier le projet de loi, mais comme nous le lisons maintenant, Kris Peeters ouvre un système parallèle d’autorégulation et de mystery calls. Cela ne correspond pas à la philosophie de la résolution”, a-t-il commenté.

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21 mars 2017 - 21h40