Les Verts allemands tentés par une alliance avec Merkel

Les écologistes allemands sont tentés par un retour au pouvoir dans un futur gouvernement d’Angela Merkel, même si la tâche d’allier la frange gauche des Verts avec la droite du parti conservateur allemand s’annonce comme un gros défi. Avec 8,9% des voix lors des élections législatives de dimanche, le parti écologiste le mieux implanté en Europe a légèrement amélioré son score de 2013, lorsqu’il avait enregistré 8,4% des suffrages.

Avec des sociaux-démocrates en déroute qui veulent faire une cure d’opposition, la chancelière ne peut espérer constituer une majorité que si elle conclut une alliance à première vue contre nature avec les Verts, aux tendances altermondialistes, et les libéraux du FDP, le parti des entrepreneurs et du libre-échange.

Pour les “Grünen”, entrer dans la coalition gouvernementale serait un retour à la responsabilité exécutive après leur expérience de 1998-2005. A l’époque, ils avaient rejoint les sociaux-démocrates du chancelier Gerhard Schröder.

Depuis un peu plus d’un an, la question d’une alliance avec l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de Mme Merkel taraude la direction du parti bien que certains considèrent que s’allier aux conservateurs reviendrait à trahir des idéaux portés depuis près de quarante ans.

Dès dimanche soir, les cadres de la direction se sont montrés ouvert à des pourparlers avec Mme Merkel, d’autant que les deux têtes de liste, Cem Özdemir et Katrin Göring-Eckart, incarnent justement ce modèle écolo-centriste. “Bien évidemment, nous allons accepter l’invitation à des discussions”, a lancé ainsi Cem Özdemir, “il s’agit de prendre nos responsabilités pour notre pays”. Ses conditions pour participer au gouvernement Merkel IV sont restées vagues: la “protection du climat”, la lutte contre le racisme et une “forte dose de solidarité”.

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25 septembre 2017 - 11h39