Les traces de peinture moins souvent analysées après une infraction

L’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) mène de moins en moins d’analyses des traces de peinture après une infraction, ressort-il d’une réponse du ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) à une question parlementaire de Sabien Lahaye-Battheu (Open Vld). La plupart des investigations de l’INCC interviennent lors de délits de fuite et d’accidents de la circulation, lors de cambriolages ou de cas de vandalisme. L’institut analyse notamment les traces de peinture afin de déterminer la marque de la voiture concernée.
En 2013, l’INCC a mené 22 analyses de peinture, pour 21 en 2014, 12 en 2015 et seules 7 en 2016.
La police ne peut pas faire appel directement aux services de l’INCC, l’intervention d’un magistrat est nécessaire.
“L’analyse de la peinture est utilisée en dernier recours. Elle n’est par exemple pas nécessaire si les enquêteurs disposent de traces ADN, d’images ou si l’auteur est retrouvé en flagrant délit”, selon Philippe Van Linthout, président de l’association des juges d’instruction. La baisse constatée n’est selon lui pas symptomatique.
Même son de cloche auprès de la police fédérale, pour qui les analyses demandées sont liés aux faits commis.

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01 avril 2017 - 09h10