Les mésanges bleues et charbonnières moins présentes dans nos jardins

Le nombre moyen d’oiseaux observés dans les jardins est moins élevé que d’habitude, en raison principalement d’une moindre présence des mésanges bleues et charbonnières, selon des résultats provisoires de l’opération “Devine qui vient manger au jardin”, organisée durant ce week-end (4 et 5 février) par l’association de protection de la nature Natagora. Le nombre moyen d’oiseaux observés par jardin -sur plus de 4.100 jardins comptabilisés jusque là- s’élève cette année à un peu moins de 36 alors qu’en général, on en recense entre 38 et 40. “Cette différence n’a l’air de rien mais elle reflète sans doute quand même une moindre grande présence, non pas des oiseaux en général, mais de certaines espèces”, souligne Natagora.
Les mésanges bleues et charbonnières se font particulièrement discrètes cette année aux mangeoires et autres “boules à mésanges” installées par les particuliers. “Ces deux espèces sont non seulement moins fréquentes (observées dans moins de jardins) mais aussi moins abondantes (moins d’individus par jardin). Nous pensons que c’est le résultat de la très mauvaise saison de reproduction au printemps dernier, et de la quasi absence d’apport d’individus migrateurs venant du nord”, explique Jean-Yves Paquet, ornithologue chez Natagora.
Il faut remonter à février 2014, avec 33,7 individus par jardin, pour retrouver un nombre moins élevé d’individus observés. Et le printemps 2013 avait, comme celui de 2016, été marqué par des conditions météorologiques particulièrement défavorables.
Si l’on revient à cette édition 2017 de l’opération “Devine qui vient manger au jardin”, c’est le merle noir qui est l’espèce la plus fréquente dans les jardins. Par contre, pour la première fois depuis 2004, le rouge-gorge est au “coude à coude” avec la mésange charbonnière pour terminer deuxième. Si elle devait se confirmer, une deuxième place du rouge-gorge serait du jamais-vu pour Natagora.

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05 février 2017 - 20h50