Les entreprises de gardiennage souhaitent davantage de complémentarité avec la police

Dans la foulée des attentats et du contexte sécuritaire, les entreprises de gardiennage ont été fortement sollicitées au cours des derniers mois. L’APEG (Association professionnelle des entreprises de gardiennage) souhaite élargir le champ de ses compétences et se charger d’un certain nombre de tâches effectuées par la police, a-t-elle fait savoir lors d’une conférence de presse lundi. Pour Danny Vandormael, président de l’APEG, il faut continuer à renforcer la complémentarité entre le public et le privé: “Cette complémentarité est démontrée dans les faits. C’est une réalité. Ceci dit, nous voulons faire plus. Il y a 15.000 personnes qui travaillent dans le gardiennage et je pense qu’elles pourraient effectuer plus de tâches. Cela libérerait des heures précieuses que la police pourrait consacrer à des tâches primaires. Le secteur du gardiennage n’a d’ailleurs pas l’ambition d’accomplir ces tâches primaires.”

Les agents privés pourraient ainsi se charger de la sécurité de certains bâtiments officiels qui ont aujourd’hui leur propre personnel de sécurité ou font appel à la police, selon M. Vandormael. Il évoque aussi la récolte d’informations ou le visionnage des images de vidéosurveillance par des agents privés qui seraient “correctement formés”.

Si l’APEG souhaite jouer un rôle important dans le contexte actuel, elle veut que tout soit strictement encadré. Des contacts et dialogues avec les autorités publiques sont en cours pour faire évoluer la situation. Ce sera ensuite au gouvernement de trancher. “Il va de soi que tout cela doit se faire dans un cadre légal clair et contrôlé”, insiste Danny Vandormael. “C’est pourquoi le dialogue avec les autorités est particulièrement utile et important pour trouver des solutions à moyen et long termes.”

Partager l'article

04 juillet 2016 - 17h30