Les Australiens devront départager les libéraux et travaillistes samedi

Les chefs des deux principales formations politiques australiennes ont mis les dernières touches à leur campagne vendredi, la veille des élections législative qui s’annoncent au coude à coude. Quelque 16 millions d’Australiens devront se prononcer sur la reconduction ou non de l’actuel Premier ministre libéral Malcolm Turnbull. Le Premier ministre Malcolm Turnbull, 61 ans, accompagné de sa femme, a visité un supermarché dans les faubourgs de Sydney, où il a été pris d’assaut par des curieux souhaitant d’obtenir un cliché avec la figure de proue du Parti libéral. “Je demande à chaque Australien de considérer son vote comme celui qui va déterminer le futur de notre gouvernement et de notre nation”, a-t-il déclaré.

Le conservateur escompte lors du scrutin légitimer le “putsch” interne à son parti qui lui avait permis d’évincer en septembre Tony Abbott, dont il était ministre. Emploi et croissance ont été les maîtres mots de l’ancien banquier d’affaires multimillionnaire. Dans la course au pouvoir, il fait face à l’ancien leader syndical Bill Shorten, 49 ans. Il a rendu visite vendredi à un centre pour personnes handicapées à Paramatta, dans la banlieue de Sydney, également accompagné de son épouse. “Si nous sommes élus, nous ne vous laisserons pas tomber”, a lancé le travailliste, dont le parti a mené une campagne classique, promettant des investissements dans la santé et l’éducation, davantage de justice fiscale et le développement des énergies renouvelables. Bill Shorten, avait pris la direction de l’opposition travailliste après la défaite, lors du scrutin de 2013, du Premier ministre de l’époque Kevin Rudd. Les deux formations principales sont au coude à coude. Un sondage Fairfax-Ispos les crédite de 50% chacune, alors qu’une autre enquête, Galaxy, évoque une légère avance de 51% pour les libéraux contre 49% pour les travaillistes.

L’onde du choc du Brexit, la perspective de la sortie du Royaume-Uni de l’UE, a permis au candidat sortant Malcolm Turnbull de miser sur les craintes des répercussions économiques mondiales et de se faire l’avocat de la stabilité. Les arguments environnementaux ont été relativement absents de la campagne alors que la dégradation de la Grande barrière de corail fait régulièrement la une. Le sondage Fairfax-Ipsos crédite l’ensemble des plus petites formations politique de 27%, dont 13% pour les Verts. “Vous allez voir le vote écologiste augmenter lors de cette élection et si nous n’y parvenons pas cette fois-ci, ce sera pour la prochaine”, a pourtant assuré le leader des Verts, Richard Di Natale.

Depuis 2012, l’Australie a vu défiler quatre Premiers ministres différents en trois ans. Quelque 16 millions d’Australiens se rendront à nouveau aux urnes samedi, le vote étant obligatoire. Ils éliront, parmi 1.625 candidats, 76 parlementaires pour la Chambre haute de leur parlement et 150 pour la Chambre basse, qui nomme le Premier ministre.

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01 juillet 2016 - 10h00