Le Soudan du Sud accepte le déploiement d'une force régionale

Le Soudan du Sud a accepté vendredi le principe de l’envoi sur son territoire d’une force régionale à la suite de récents affrontements dans sa capitale Juba, ayant mis en péril un fragile accord de paix, a affirmé le secrétaire exécutif de l’organisation des Etats d’Afrique de l’Est (Igad). “Le gouvernement du Soudan du Sud a accepté”, a déclaré à la presse le secrétaire exécutif de l’Igad Mahboub Maalim à l’issue d’un sommet à Addis Abeba, précisant que les modalités du déploiement, dont l’ampleur du contingent ainsi que son mandat, doivent encore faire l’objet de discussions avec Juba.
Cette mission pourrait avoir pour rôle d’aider à la mise en oeuvre de l’accord de paix d’août 2015, ainsi que la “protection des civils et des questions humanitaires”, a précisé M. Maalim.
Les combats entre forces loyalistes et ex-rebelles à Juba du 8 au 11 juillet ont fait au moins 300 morts et plus de 60.000 réfugiés.
Les récents combats ont coïncidé avec le cinquième anniversaire de l’accession à l’indépendance du pays, en proie depuis décembre 2013 à une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de mort et 2,5 millions de déplacés. Selon l’ONU, six millions de Sud-Soudanais, sur une population de 11 millions, nécessitent une aide humanitaire d’urgence.
Parallèlement, une commission d’enquête de l’ONU sur l’attaque meurtrière d’un camp des Nations unies à Malakal (nord-est du Soudan du Sud) en février révélait vendredi que des Casques bleus avaient abandonné leurs postes ou refusé de protéger les civils par la force.
Une trentaine de personnes déplacées qui avaient trouvé refuge dans le camp de l’ONU ont été tuées et 123 blessées lorsque des soldats de l’armée sud-soudanaise (SPLA) ont pénétré dans le camp les 17 et 18 février.

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06 août 2016 - 00h10