Le président du Cap-Vert prête serment en présence de trois chefs d'Etat
Le président cap-verdien Jorge Carlos Fonseca réélu le 2 octobre pour un second mandat de cinq ans, a prêté serment jeudi à Praia en présence de trois chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest.
M. Fonseca, 67 ans, réélu dès le premier tour avec 74% des voix, a promis de “tout faire pour créer un environnement propice à l’approfondissement du débat démocratique au Cap-Vert et à la recherche de consensus sur les problèmes de base” du pays.
Une croissance économique durable doit être une préoccupation du gouvernement, a-t-il dit, promettant d’être le porte-parole des aspirations des populations.
Le Cap-Vert est doté d’un régime semi-parlementaire dans lequel l’exécutif est dominé par le Premier ministre, le président jouant davantage un rôle d’arbitre.
“Je vais continuer à me battre pour que les possibilités soient égales pour tout le monde”, a-t-il ajouté, plaidant pour la lutte contre une “bureaucratisation excessive” et les carences des services publics.
Les présidents Macky Sall (Sénégal), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali) et José Mario Vaz (Guinée-Bissau), ainsi que des représentants du Togo, du Gabon, des Etats-Unis, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) ont assisté à la cérémonie.
M. Fonseca, candidat du Mouvement pour la démocratie (MPD, libéral, au pouvoir), a très largement devancé le 2 octobre deux candidats indépendants, Albertino Graça, un recteur d’université, et Joaquim Monteiro, un ancien combattant de la lutte pour la libération du pays.
Le Cap-Vert, archipel d’Afrique de l’Ouest et ancienne colonie portugaise, considéré comme un “modèle de démocratie” sur le continent, est réputé pour sa stabilité politique et sa bonne gouvernance.