Le piétonnier existe culturellement dans l'esprit des gens

“Le piétonnier existe désormais culturellement” dans l’esprit de la population et en particulier dans celui des jeunes qui se l’approprient, y compris dans leurs travaux d’études. Cela occulte quelque peu “la réalité d’une mise en oeuvre extrêmement complexe de projets dans le pays”, a affirmé jeudi le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Yvan Mayeur. Interrogé par l’agence Belga, à l’approche du premier anniversaire de l’existence de cette zone piétonne emblématique, au coeur de la capitale, Yvan Mayeur a jugé le bilan global du projet “positif”. A ses yeux, le récent soutien partagé de la Ville, de ministres régionaux et du ministre fédéral Didier Reynders, en charge de Beliris, au projet ajusté renforce la majorité socialiste-libérale aux commandes de la Ville. Il est trop tôt pour dire si cela augure d’une reconduction de bail en 2018.

Par contre, a-t-il ouvertement laissé entendre la position du cdH (opposition), selon lui, plus hostile qu’avant au projet, “le met dans un choix difficilement tenable” à l’horizon 2018.

Le bourgmestre de Bruxelles a par ailleurs une nouvelle fois défendu sa majorité d’avoir engagé le projet sans étude d’incidence préalable suffisante, ni réelle concertation. A ses yeux, le débat sur le piétonnier existe depuis 20 ans. La démocratie a permis l’installation d’une majorité porteuse d’un projet légitimé. De plus, toutes les procédures de concertation légale ont été respectées. “Je dois avoir pris part, de mon côté à quelque 500 réunions avec une multitude d’acteurs, en un an”, a-t-il ajouté.

M. Mayeur a laissé entendre que la majorité avait renoncé dans l’immédiat à la création de parkings souterrains supplémentaires, après l’appel au marché qui “n’a pas abouti”. Il s’est dit favorable à un examen de la situation des commerçants en difficulté, au cas par cas, et convaincu que le piétonnier constituera “une plus-value économique et commerciale”.

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23 juin 2016 - 20h10