Le Pentagone va tester l'interception d'un missile intercontinental

Le Pentagone va tester la semaine prochaine l’interception d’un missile balistique intercontinental, le type de missile dont la Corée du Nord cherche à se doter. Le test est programmé pour mardi, a indiqué vendredi la branche du Pentagone en charge des missiles, la Missile defense agency.
Le test impliquera le lancement d’un missile type intercontinental depuis les îles Marshall, dans le Pacifique. Ce missile cible devra être arrêté par un missile intercepteur tiré depuis la base Vandenberg de l’US Air Force en Californie.
Le test doit permettre de mesurer l’efficacité du système de défense antimissiles contre les missiles intercontinentaux.
Le dernier test, en 2014, avait été réussi, mais les trois précédents avaient échoué. Selon le Pentagone, l’interception d’un missile intercontinental est un processus extrêmement complexe, qui revient à arrêter une balle avec une autre balle.
Le système repose sur des radars et autres capteurs répartis dans le monde entier et sur des satellites pour détecter les tirs de missiles ennemis. Puis sur un missile intercepteur détruit le missile cible dans l’espace, par la force de son énergie cinétique.
La Corée du Nord multiplie en ce moment les essais de missile, pour parvenir à se doter d’un missile nucléaire intercontinental capable de frapper les Etats-Unis. Les experts estiment qu’elle pourrait y parvenir d’ici quelques années.
Les missiles intercepteurs de fusées intercontinentales, basés en Alaska et en Californie, sont une denrée rare et coûteuse pour le Pentagone.
Leur nombre était de 36 à la fin de 2016, et doit être porté à 44 d’ici la fin de 2017, selon les données du centre d’études CSIS de Washington.
Ces intercepteurs permettent d’offrir une défense limitée contre les missiles à longue portée de la Corée du Nord et potentiellement de l’Iran.
Mais ils sont trop peu nombreux pour contrer les volées de missiles qui seraient tirés en cas de guerre nucléaire contre des grandes puissance comme la Russie ou la Chine.
A son arrivée au pouvoir en janvier, Donald Trump avait promis d’investir dans la défense antimissiles pour contrer les menaces nord-coréennes et iraniennes.