Le Comité P n'a aucune indication d'erreurs dans l'enquête en Belgique

Le Comité P, qui assure le contrôle des services de police, n’est pas en mesure d’affirmer, dans un rapport intermédiaire, si des erreurs ont été commises ou non dans l’enquête sur les auteurs présumés des attentats de Paris, le 13 novembre dernier. Les députés membres de la Commission de suivi des comités P et R ont pu consulter ce document à huis clos. Une inspectrice ayant fait partie de la section antiterroriste de la police judiciaire a affirmé la semaine dernière dans la presse que la police savait dès juillet 2014 que les frères Salah et Brahim Abdeslam fomentaient un attentat.

“Le Comité (P) enquête sur cette affaire et la prend très au sérieux. Mais on ne peut encore dire si cette histoire est vraie”, a affirmé lundi soir le député Koenraad Degroote (N-VA), une version confirmée par d’autres parlementaires.

Il ne s’agit que d’un rapport intermédiaire, a-t-il souligné.

“Les enquêteurs ne disposaient pas encore des informations judiciaires sur tous les acteurs. Entre-temps, celles-ci sont rentrées et tout a été rassemblé”, a ajouté M. Degroote.

“Il n’y a rien de vérifié, d’avéré dans les dires de cette policière”, a ajouté un autre député sous le couvert de l’anonymat, parlant d”hypothèse”.

Stefaan Van Hecke (Groen) a quant à lui affirmé que tous les protagonistes de l’enquête sur les frères seraient interrogés, notamment les supérieurs et les collègues de l’inspectrice en question.

Le Comité P doit rendre dans les six semaines un nouveau rapport, qui devrait apporter davantage de clarté sur les accusations portées par cette policière, qui risque aussi des sanctions disciplinaires pour violation du secret professionnel.

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07 mars 2016 - 21h00