L'attaque contre le camp de l'ONU au Mali revendiquée par une alliance djihadiste

L’attaque qui a visé mercredi le camp des Nations unies à Tombouctou, dans le nord du Mali, tuant une personne encore non-identifiée et blessant neuf Casques bleus, a été revendiquée par le “Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans”, une alliance djihadiste récemment créée. Dans un communiqué, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), actuellement commandée par le général belge Jean-Paul Deconinck, a expliqué que l’attaque avait visé mercredi en début d’après-midi son camp appelé “Super Camp” à Tombouctou, chef-lieu de la région du même nom. “Selon les rapports préliminaires, six obus y ont atterri. Le bilan provisoire est de neuf blessés parmi les Casques bleus”, dont quatre grièvement, mais aussi “un mort dont l’identification est en cours”. Aucun Belge n’était présent dans le camp attaqué.
Dans son message diffusé mercredi soir par plusieurs médias spécialisés, le “Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans” a affirmé que ses combattants “ont bombardé aux roquettes l’aéroport de Tombouctou”, ciblant “des forces d’agression”. Ils ont fait “plusieurs blessés parmi les forces internationale”, dit-il, évoquant “10 soldats dont certains ont été grièvement blessés”.
Plusieurs groupes djihadistes du Sahel, notamment ceux du Malien Iyad Ag Ghaly et de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, ont fusionné pour former cette alliance, dont la création a été annoncée en mars.
Tombouctou est une des régions du vaste Nord malien qui était tombée en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Pour s’imposer, ces derniers avaient profité d’une rébellion touareg qu’ils ont fini par évincer. Les djihadistes ont été en grande partie chassés et dispersés à la suite du déclenchement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une opération militaire internationale qui se poursuit toujours. Cependant, des zones entières échappent au contrôle des autorités maliennes comme à celui des forces étrangères. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques se sont étendues depuis 2015 vers le Centre, puis le Sud.

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04 mai 2017 - 02h30